Thursday, December 29, 2005
Nos objectifs
LES VACHES ROUGES est une association Loi 1901 dont les objectifs sont les suivants :
- Faire connaître au plus grand nombre de gens les souffrances subies par des milliards d’animaux, TOUS LES ANIMAUX, y compris dans l’industrie agricole, les élevages de fourrure, les laboratoires, les cirques et les zoos, les animaux sauvages victimes de la chasse ou piégés pour leur fourrure, les animaux domestiques, les animaux torturés pour la corrida, les poissons et tous les animaux marins…….
- Encourager les gens à s’impliquer personnellement dans le destin des animaux, surtout par leurs choix de consommation (alimentation, habillement, loisirs).
- L’amélioration des conditions d’élevage et de transport des animaux de boucherie en Auvergne.
Nous reconnaissons que les animaux ont des droits – droit à la vie, à la liberté, à ne pas être torturé ni subir de mauvais traitements.
Parce que LES VACHES ROUGES est une association locale, nous pouvons changer les choses.
- Faire connaître au plus grand nombre de gens les souffrances subies par des milliards d’animaux, TOUS LES ANIMAUX, y compris dans l’industrie agricole, les élevages de fourrure, les laboratoires, les cirques et les zoos, les animaux sauvages victimes de la chasse ou piégés pour leur fourrure, les animaux domestiques, les animaux torturés pour la corrida, les poissons et tous les animaux marins…….
- Encourager les gens à s’impliquer personnellement dans le destin des animaux, surtout par leurs choix de consommation (alimentation, habillement, loisirs).
- L’amélioration des conditions d’élevage et de transport des animaux de boucherie en Auvergne.
Nous reconnaissons que les animaux ont des droits – droit à la vie, à la liberté, à ne pas être torturé ni subir de mauvais traitements.
Parce que LES VACHES ROUGES est une association locale, nous pouvons changer les choses.
Bulletin
LES VACHES ROUGES
BULLETIN de décembre 2005
Bonjour,
La grande nouvelle des Vaches Rouges, c’est que la mairie de Clermont-Ferrand nous interdit de tenir des stands d’information dans la rue. Au début, c’était parce qu’un adjoint au maire ne voulait pas de « prosélytisme pour des causes non partagées par la population ». ( !!!!) Après avoir reçu plus de cinquante lettres des Français qui partagent la cause des animaux, la mairie dit maintenant que nous sommes un « trouble à l’ordre public ». Marc François du journal « Info » a promis d’écrire un article sur nos problèmes avec la mairie ; « La Galipote » aussi. On verra.
Donc, étant interdit de la rue, il nous reste toujours les cafés de Clermont-Ferrand. (Pas tous, car le directeur du Café Lecture croît que nous faisons trop d’appel aux émotions, bien qu’on ne montre que la vérité). C’est « Le Salinois » qui nous accueillera mercredi prochain le 7 décembre pour un Apéritif anti-fourrure, de 19h à 20h30. On passera deux petits films - mais pas les plus durs - sur les horreurs de l’industrie de la fourrure. Il y aura aussi des pétitions à signer, des tracts à lire, et des canapés végétariens à déguster. S’il vous plaît, venez nombreux. Nous, et les animaux, avons tellement besoin de votre soutien.
Depuis notre réunion au mois d’octobre, et avant la dernière lettre reçue de la mairie, nous avons fait deux stands dans la rue du 11 novembre. Pour en savoir plus, www.redcow123.blogspot.com. Le 19 novembre, Harry et Mathieu ont fait un stand pour l’association PETA au concert de Moby, au Zénith. Moby est végétarien, et invite toujours les représentants des associations pour les animaux à ses concerts. On avait même droit à une mention dans l’article écrit par « La Montagne ». Et hier j’ai visité l’abattoir de Lezoux. J’en parlerai sur mon blog, mais depuis deux semaines nous n’avons plus d’accès à l’internet, grâce aux problèmes techniques de Wanadoo. Donc, un de ces jours vous pourrez lire un compte rendu de cette visite un peu difficile. Finalement, une très bonne nouvelle : le chien « Jim » a été adopté par une famille très gentille.
Le 20 décembre à 10h30 sur Radio France Bleu Pays d’Auvergne, je serai l’invitée de Nathalie Combre pour parler des animaux et aussi de nos problèmes avec la mairie. On reçoit des appels du public, donc j’espère que ce sont des sympathisants qui appelleront.
A bientôt,
BULLETIN de décembre 2005
Bonjour,
La grande nouvelle des Vaches Rouges, c’est que la mairie de Clermont-Ferrand nous interdit de tenir des stands d’information dans la rue. Au début, c’était parce qu’un adjoint au maire ne voulait pas de « prosélytisme pour des causes non partagées par la population ». ( !!!!) Après avoir reçu plus de cinquante lettres des Français qui partagent la cause des animaux, la mairie dit maintenant que nous sommes un « trouble à l’ordre public ». Marc François du journal « Info » a promis d’écrire un article sur nos problèmes avec la mairie ; « La Galipote » aussi. On verra.
Donc, étant interdit de la rue, il nous reste toujours les cafés de Clermont-Ferrand. (Pas tous, car le directeur du Café Lecture croît que nous faisons trop d’appel aux émotions, bien qu’on ne montre que la vérité). C’est « Le Salinois » qui nous accueillera mercredi prochain le 7 décembre pour un Apéritif anti-fourrure, de 19h à 20h30. On passera deux petits films - mais pas les plus durs - sur les horreurs de l’industrie de la fourrure. Il y aura aussi des pétitions à signer, des tracts à lire, et des canapés végétariens à déguster. S’il vous plaît, venez nombreux. Nous, et les animaux, avons tellement besoin de votre soutien.
Depuis notre réunion au mois d’octobre, et avant la dernière lettre reçue de la mairie, nous avons fait deux stands dans la rue du 11 novembre. Pour en savoir plus, www.redcow123.blogspot.com. Le 19 novembre, Harry et Mathieu ont fait un stand pour l’association PETA au concert de Moby, au Zénith. Moby est végétarien, et invite toujours les représentants des associations pour les animaux à ses concerts. On avait même droit à une mention dans l’article écrit par « La Montagne ». Et hier j’ai visité l’abattoir de Lezoux. J’en parlerai sur mon blog, mais depuis deux semaines nous n’avons plus d’accès à l’internet, grâce aux problèmes techniques de Wanadoo. Donc, un de ces jours vous pourrez lire un compte rendu de cette visite un peu difficile. Finalement, une très bonne nouvelle : le chien « Jim » a été adopté par une famille très gentille.
Le 20 décembre à 10h30 sur Radio France Bleu Pays d’Auvergne, je serai l’invitée de Nathalie Combre pour parler des animaux et aussi de nos problèmes avec la mairie. On reçoit des appels du public, donc j’espère que ce sont des sympathisants qui appelleront.
A bientôt,
Rapport Moral
Rapport Moral 2005
ASSOCIATION LES VACHES ROUGES
Je vais très rapidement dresser le bilan de nos activités depuis octobre 2004 :
Notre première action, en octobre 2004, était la distribution des tracts près d’un cirque à Mozac.
Ensuite, en partenariat avec Animals Angels, une association allemande, j’ai visité une foire à chevaux à Maurs. C’était une expérience assez dure : j’ai trouvé un cheval qui avait une blessure douloureuse, qui était néanmoins embarqué dans un camion pour l’abattoir en Italie. Correspondence et appels téléphoniques avec la DSV (Services vétérinaires) d’Aurillac. Résultat : La DSV ne pouvait, et ne voulait, rien faire. De cet incident j’ai appris deux choses : une, que je veux que notre association s’implique plus dans la souffrance des animaux de ferme et de boucherie, et deux, qu’il faut se méfier de la DSV.
A partir de novembre nous avons participé à la campagne anti-foie gras de l’association Stopgavage. On a réussi à placer une centaine d’affiches dans des magasins ou sur les panneaux d’affichage à Riom et à Clermont-Ferrand. Cette activité a suscité beaucoup de discussion et de réactions positives.
En novembre aussi on a participé à une action nationale contre les magasins Galeries Lafayette et Monoprix, qui persistent à vendre de la fourrure. Trois samedis de suite on a fait une distribution de tracts dans la Place de Jaude.
C’était à cette époque que j’ai commencé à écrire le bloganimal des Vaches Rouges www.redcow123.blogspot.com.
En décembre on a eu une table dans la Place de Jaude, pour les animaux qu’on mange à Noël. Des tracts sur les grenouilles, les poulets, les canards (foie-gras), etcetera, aussi bien que les animaux marins.
Je suis partie travailler 3 jours à Cologne en Allemagne pour aider Animals Angels avant les vacances de la fin de l’année.
« Sexe, mensonges et peaux des bêtes ». En mars 2005 les Vaches Rouges ont animé un café-citoyen aux Augustes. On a montré deux petits films sur l’horreur de l’industrie de la fourrure.
En mars aussi on a tracté près du Cirque Pinder, à Clermont-Ferrand.
Pour la Semaine mondiale des animaux de laboratoire, en avril, nous avons tenu une table dans la rue du 11 novembre, pour la deuxième fois. Beaucoup d’intérêt de la part des gens dans la rue, beaucoup de signatures sur les pétitions contre la vivisection.
Au mois de mai c’était « Qui va-t-on manger ce soir ? », un café-animal aux Augustes. On a passé le film « Meet your meat », ce qui a choqué plusieurs personnes présentes, parce que les images des tortures infligées aux animaux d’élevage même avant qu’ils arrivent à l’abattoir, sont très difficiles à voir. Mais, si eux ils souffrent, nous avons le devoir de regarder.
En été nous avons participé à la campagne nationale « Bronzez sans cruauté », pour promouvoir des produits de beauté et de bronzage non-testés sur les animaux. Plusieurs distributions de tracts et d’échantillons (The Body Shop et L’occitane), et plusieurs centaines de signatures sur la pétition adressée aux grands magasins pour qu’ils vendent plus de produits non-testés.
En été aussi quatre membres de cette association ont sauvé la vie d’un chien SDF maltraité. Il habite actuellement dans un petit refuge à la campagne, où il a de la place pour courir, et on s’occupe bien de lui. On espère qu’il sera bientôt adopté. Merci à Annie pour son aide financière pour la pension de Jim tout au début, à Estiva d’avoir payé le voyage, et à Marie-Françoise du Graal. Et surtout, merci à Max qui a dit « oui » quand tout le monde avait dit « non ».
A Clermont-Ferrand, le 12 octobre, 2005
ASSOCIATION LES VACHES ROUGES
Je vais très rapidement dresser le bilan de nos activités depuis octobre 2004 :
Notre première action, en octobre 2004, était la distribution des tracts près d’un cirque à Mozac.
Ensuite, en partenariat avec Animals Angels, une association allemande, j’ai visité une foire à chevaux à Maurs. C’était une expérience assez dure : j’ai trouvé un cheval qui avait une blessure douloureuse, qui était néanmoins embarqué dans un camion pour l’abattoir en Italie. Correspondence et appels téléphoniques avec la DSV (Services vétérinaires) d’Aurillac. Résultat : La DSV ne pouvait, et ne voulait, rien faire. De cet incident j’ai appris deux choses : une, que je veux que notre association s’implique plus dans la souffrance des animaux de ferme et de boucherie, et deux, qu’il faut se méfier de la DSV.
A partir de novembre nous avons participé à la campagne anti-foie gras de l’association Stopgavage. On a réussi à placer une centaine d’affiches dans des magasins ou sur les panneaux d’affichage à Riom et à Clermont-Ferrand. Cette activité a suscité beaucoup de discussion et de réactions positives.
En novembre aussi on a participé à une action nationale contre les magasins Galeries Lafayette et Monoprix, qui persistent à vendre de la fourrure. Trois samedis de suite on a fait une distribution de tracts dans la Place de Jaude.
C’était à cette époque que j’ai commencé à écrire le bloganimal des Vaches Rouges www.redcow123.blogspot.com.
En décembre on a eu une table dans la Place de Jaude, pour les animaux qu’on mange à Noël. Des tracts sur les grenouilles, les poulets, les canards (foie-gras), etcetera, aussi bien que les animaux marins.
Je suis partie travailler 3 jours à Cologne en Allemagne pour aider Animals Angels avant les vacances de la fin de l’année.
« Sexe, mensonges et peaux des bêtes ». En mars 2005 les Vaches Rouges ont animé un café-citoyen aux Augustes. On a montré deux petits films sur l’horreur de l’industrie de la fourrure.
En mars aussi on a tracté près du Cirque Pinder, à Clermont-Ferrand.
Pour la Semaine mondiale des animaux de laboratoire, en avril, nous avons tenu une table dans la rue du 11 novembre, pour la deuxième fois. Beaucoup d’intérêt de la part des gens dans la rue, beaucoup de signatures sur les pétitions contre la vivisection.
Au mois de mai c’était « Qui va-t-on manger ce soir ? », un café-animal aux Augustes. On a passé le film « Meet your meat », ce qui a choqué plusieurs personnes présentes, parce que les images des tortures infligées aux animaux d’élevage même avant qu’ils arrivent à l’abattoir, sont très difficiles à voir. Mais, si eux ils souffrent, nous avons le devoir de regarder.
En été nous avons participé à la campagne nationale « Bronzez sans cruauté », pour promouvoir des produits de beauté et de bronzage non-testés sur les animaux. Plusieurs distributions de tracts et d’échantillons (The Body Shop et L’occitane), et plusieurs centaines de signatures sur la pétition adressée aux grands magasins pour qu’ils vendent plus de produits non-testés.
En été aussi quatre membres de cette association ont sauvé la vie d’un chien SDF maltraité. Il habite actuellement dans un petit refuge à la campagne, où il a de la place pour courir, et on s’occupe bien de lui. On espère qu’il sera bientôt adopté. Merci à Annie pour son aide financière pour la pension de Jim tout au début, à Estiva d’avoir payé le voyage, et à Marie-Françoise du Graal. Et surtout, merci à Max qui a dit « oui » quand tout le monde avait dit « non ».
A Clermont-Ferrand, le 12 octobre, 2005
Wednesday, December 28, 2005
Ah, vous êtes comme Brigitte Bardot?
Dans le compte rendu de ma visite à l'abattoir de Lezoux, j'ai écrit que le boucher m'avait dit que la plupart des animaux sont morts juste après avoir été étourdis par le pistolet. En fait, ils ne sont pas morts car leur coeur continue à battre. Je ne sais pas pourquoi le boucher m'a dit cela. Pour me rassurer?
Depuis treize ans que j'habite en France, et que je m'implique de plus en plus pour les animaux, combien de fois ai-je dû subir la comparaison avec Brigitte Bardot? Pourtant, elle a 20 ans de plus que moi. Est-ce que j'ai l'air d'une xénophobe? Je suis étrangère moi-même. La première fois que j'ai entendu cette question ridicule, c'était peu de temps après être arrivée en France. J'ai rencontré un vieil ami que je n'avais pas vu depuis 10 ans. Se rappellant non seulement mon refus de manger de la viande chez lui, mais aussi mon engagement politique plutôt à gauche, il trouvait rigolo de me demander si j'étais comme BB. L'humour n'était pas au rendez-vous, car j'ignorais les idées racistes de l'ancienne actrice, aussi bien que son dévouement pour les animaux.
Les années passent, et aux yeux des français il n'y a qu'une seule militante pour les animaux. Dommage que son mari soit très proche de Le Pen. Vous êtes comme Brigitte Bardot? (Sous entendu, vous voteriez FN comme moi si vous pourriez voter?) Ou bien: Vous êtes comme Brigitte Bardot? (Je suis sur le point de déchirer vos tracts, car je suis convaincu que tous les militants pour les animaux sont des membres du FN, et je vous déteste). La dernière fois que j'entends ce refrain, c'est tout récémment. L'homme (et c'est toujours un homme qui pose LA question)a écouté ma réponse: Il y a des dizaines de milliers de militants pour les droits des animaux en France. BB est loin d'être la seule, mais malheureusement elle est la plus notoire.
L'homme n'avait pas de réponse, en fait il s'en fichait complètement des droits des animaux. Il préparait sa deuxième question, la question qui tranche entre les gens fréquentables ou non: Vous êtes végétarienne?
Depuis treize ans que j'habite en France, et que je m'implique de plus en plus pour les animaux, combien de fois ai-je dû subir la comparaison avec Brigitte Bardot? Pourtant, elle a 20 ans de plus que moi. Est-ce que j'ai l'air d'une xénophobe? Je suis étrangère moi-même. La première fois que j'ai entendu cette question ridicule, c'était peu de temps après être arrivée en France. J'ai rencontré un vieil ami que je n'avais pas vu depuis 10 ans. Se rappellant non seulement mon refus de manger de la viande chez lui, mais aussi mon engagement politique plutôt à gauche, il trouvait rigolo de me demander si j'étais comme BB. L'humour n'était pas au rendez-vous, car j'ignorais les idées racistes de l'ancienne actrice, aussi bien que son dévouement pour les animaux.
Les années passent, et aux yeux des français il n'y a qu'une seule militante pour les animaux. Dommage que son mari soit très proche de Le Pen. Vous êtes comme Brigitte Bardot? (Sous entendu, vous voteriez FN comme moi si vous pourriez voter?) Ou bien: Vous êtes comme Brigitte Bardot? (Je suis sur le point de déchirer vos tracts, car je suis convaincu que tous les militants pour les animaux sont des membres du FN, et je vous déteste). La dernière fois que j'entends ce refrain, c'est tout récémment. L'homme (et c'est toujours un homme qui pose LA question)a écouté ma réponse: Il y a des dizaines de milliers de militants pour les droits des animaux en France. BB est loin d'être la seule, mais malheureusement elle est la plus notoire.
L'homme n'avait pas de réponse, en fait il s'en fichait complètement des droits des animaux. Il préparait sa deuxième question, la question qui tranche entre les gens fréquentables ou non: Vous êtes végétarienne?
Thursday, December 22, 2005
Conte de Noël
Depuis que la mairie de Clermont ait transformé notre parc des Salins en parking gigantesque, les voisins se rencontrent moins. On promène les chiens ailleurs, les familles avec enfants, les vieux seuls ne viennent plus. Même les SDF se font rares. Toute une communauté s'est éclatée. Ce matin j'ai rencontré Annie pour la première fois depuis plusieurs jours. Elle était en train de regarder l'autre côté de la rue. Les deux chiennes d'un SDF étaient assises à côté de son sac à dos et sa casquette à moitié pleine de centimes. En ce moment il est la seule personne à s'installer avec ses chiens sur le trottoir. Il n'embête personne, il est un peu plus âgé que nos anciens SDF, il aime ses chiens. On ne voyait pas l'homme, il était parti prendre son petit déjeuner dans un café. Les chiennes avaient l'air inquiet. Et Annie voulait me raconter ce qui s'était passé hier.
En croisant l'homme dans la rue, elle a constaté qu'il pleurait. Bien sûr elle s'est arrêté pour lui parler. Il était angoissé, car la police avait emmené une de ses chiennes, la grande aux poils longs, à la fourrière. La chienne s'était éloignée pendant la nuit, lorsque il dormait dans un parking souterrain. Quand il s'est réveillé et a constaté qu'une des chiennes manquait à l'appel, il a contacté la fourrière tout de suite. Oui, la chienne était là, et oui, il pourrait la récuperer s'il voulait bien payer 50 euros. En l'occurrence, il n'avait pas cette somme dans sa casquette. Tant pis. Fin de conversation. L'homme était au bout du rouleau. En Vache Rouge aguerrie, Annie a agi rapidement. Elle a invité l'homme et la petite chienne de monter dans sa voiture, et tous les trois ils sont partis pour Gerzat, la zone peri-urbaine où se trouve la fourrière. L'homme et sa grande chienne étaientt très contents de se retrouver après qu'Annie ait payé la somme princière de 50 euros. En écrivant le chèque, elle a quand même demandé pourquoi une somme si élevée? C'est pour la nourriture, Madame.
La fourrière de Gerzat est gérée par une société privée, qui font de l'argent sur le dos de la souffrance. Vous pouvez apprendre plus sur eux dans le blog "Samson" (juillet 2005).
En croisant l'homme dans la rue, elle a constaté qu'il pleurait. Bien sûr elle s'est arrêté pour lui parler. Il était angoissé, car la police avait emmené une de ses chiennes, la grande aux poils longs, à la fourrière. La chienne s'était éloignée pendant la nuit, lorsque il dormait dans un parking souterrain. Quand il s'est réveillé et a constaté qu'une des chiennes manquait à l'appel, il a contacté la fourrière tout de suite. Oui, la chienne était là, et oui, il pourrait la récuperer s'il voulait bien payer 50 euros. En l'occurrence, il n'avait pas cette somme dans sa casquette. Tant pis. Fin de conversation. L'homme était au bout du rouleau. En Vache Rouge aguerrie, Annie a agi rapidement. Elle a invité l'homme et la petite chienne de monter dans sa voiture, et tous les trois ils sont partis pour Gerzat, la zone peri-urbaine où se trouve la fourrière. L'homme et sa grande chienne étaientt très contents de se retrouver après qu'Annie ait payé la somme princière de 50 euros. En écrivant le chèque, elle a quand même demandé pourquoi une somme si élevée? C'est pour la nourriture, Madame.
La fourrière de Gerzat est gérée par une société privée, qui font de l'argent sur le dos de la souffrance. Vous pouvez apprendre plus sur eux dans le blog "Samson" (juillet 2005).
Wednesday, December 21, 2005
Affiches anti-fourrure, toujours
Deux semaines après l'apéritif, plusieurs commerces gardent toujours l'affiche Fourrure Torture. Ca ne peut pas faire du mal, peut-être après avoir vu les deux mots juxtaposés deux mille fois les gens vont les associer dans leur tête.
Forum du refuge A.P.A.
Laëtitia travaille au refuge A.P.A. de Clermont-Ferrand. C'est elle qui m'a glissé dans la main une petite carte avec l'adresse du forum du refuge à la soirée anti-fourrure. Et moi, j'ai promis de mettre l'adresse sur mon blog illico. Avec quelques semaines de retard, la voici (sans lien direct non plus, mais bientôt):
http://apanimaux63.forumactif.com
Facile à mémoriser, ou taper la toute de suite dans le truc 'Adresse' de votre ordinateur.
L'A.P.A. mérite votre soutien surtout si vous habitez en région Clermontoise. Ils accueillent dans leur refuge toute la misère canine et féline de la ville et ses alentours.
Chose encourageante: Dans mes promenades avec Anaïs, je rencontre en ce moment beaucoup de gens qui viennent d'adopter un chien au refuge.
http://apanimaux63.forumactif.com
Facile à mémoriser, ou taper la toute de suite dans le truc 'Adresse' de votre ordinateur.
L'A.P.A. mérite votre soutien surtout si vous habitez en région Clermontoise. Ils accueillent dans leur refuge toute la misère canine et féline de la ville et ses alentours.
Chose encourageante: Dans mes promenades avec Anaïs, je rencontre en ce moment beaucoup de gens qui viennent d'adopter un chien au refuge.
Tuesday, December 20, 2005
Joyeux Noël
http://pour-les-animaux.de/noel_des_animaux.html
Joyeux Noël et Bonne Année
les Animaux !
la plus grande fête "chrétienne" de l'année, est devenue
la fête de l'abattage de millions d'animaux.
( Reproduction d'un tract envoyé à - Pour les animaux.)
Des millions de victimes innocentes, ont été sacrifiées sur l'autel
du profit afin d'assouvir le "plaisir culinaire" des hommes...
Le plus grand massacre de l'année va avoir lieu... !
--------------------------------------------------------------------------------
En découvrant cette page vous allez sans doute éprouver des haut-le-coeur. Vous allez peut-être vous sentir agressés et jugés. Ce n'est pas le but recherché. Les personnes qui vous ont remis ce document ont, elles aussi, consommé de la viande et fêté Noël dans une débauche alimentaire à base de chair animale. Dans ces conditions, elles seraient mal placées pour juger et d'ailleurs elles n'en ont pas l'intention. Pour autant, faut-il continuer à se taire devant l'innommable ?
Il est possible de vivre et de vivre bien, chaque jour de l'année sans se rendre complice de la mort d'animaux fragiles et innocents. C'est une satisfaction profonde qui affine notre sensibilité et ouvre également notre conscience à d'autres dimensions : davantage de respect pour nos frères humains, pour les plantes, pour les animaux, pour la nature et la planète en général.
Si vous le voulez, vous pouvez, vous aussi rompre avec les pratiques barbares et cannibales dans lesquelles nous avons tous été éduqués et maintenus au nom des traditions.
Le Livre de cuisine des amis des animaux, que nous vous présentons ici, vous fournira toute une gamme de recettes pour confectionner de délicieux repas, à l'occasion de Noël mais aussi chaque jour de l'année
--------------------------------------------------------------------------
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Animaux élevés dans des conditions abominables puis assassinés par milliards chaque année au profit de l'élevage industriel, au nom de considérations scientifiques hasardeuses dans des laboratoires civils ou militaires ou pour parer les "belles" de ce monde. Animaux abattus puis brûlés par millions en raison d'absurdes contingences économiques.
Animaux chassés, tirés, piégés, éventrés, écartelés, mutilés, dépouillés sous prétexte de "traditions" millénaires.
Animaux toréés, enlevés à la vie et privés de leurs oreilles "dans les règles de l'art " et enfin... animaux dévorés pour satisfaire le goût et le plaisir des estomacs humains.
Voilà le triste visage de la civilisation humaine largement imprégnée des
"valeurs" du christianisme d'Eglise. Une humanité brutale, barbare, cynique et cannibale... qui s'apprête à ripailler en souvenir de Jésus-Christ, qui, il y a 2000 ans, apporta aux hommes le message de l'amour et de l'unité de la vie en Dieu.
En ces jours de fête, à la veille de Noël et du Jour de l'An, il est de bon ton d'afficher sa joie, sa bonne humeur, de faire étalage de bons sentiments... et de remplir son frigidaire de cadavres animaux.
Joyeux Noël et Bonne Année !!! Mais pour qui ??? Pendant que nous déambulons devant les étalages regorgeant de victuailles, pendant que nos cours s'attendrissent au spectacle des animaux de la crèche ou à leur douce évocation dans les chants de Noël qui réveillent en nous le tendre souvenir de notre enfance, de pauvres créatures en proie à une terreur et à une souffrance indescriptibles s'apprêtent à perdre le peu de vie qu'il leur reste, tant leur misérable existence ne saurait être qualifiée de telle.
Vous les hommes, les femmes qui vous apprêtez à accueillir le Christ dans votre coeur, écoutez monter du fond de votre assiette les cris d'effroi des animaux poussés à l'abattoir. C'est pour vous, c'est pour nous qu'ils sont frappés, égorgés, abattus ; pour la satisfaction de notre bon plaisir.
La vérité de ces corps suppliciés est difficile à regarder et à entendre pour une conscience occidentale formatée comme il se doit. Il faut tout faire pour la cacher, pour la nier, la refouler. Il faut tout faire pour se donner bonne conscience malgré tout, pour se défendre, se justifier. L'homme ne mange-t-il pas des animaux depuis toujours et d'ailleurs ces derniers ne se dévorent-ils pas les uns les autres ? La violence est dans la nature ! Et n'est-ce pas compromettre sa santé que de ne pas consommer de la viande ? Et enfin, argument
suprême, arme absolue de ceux à qui on ne la fait pas, on dénie à quiconque le droit moral de s'apitoyer sur les animaux tant qu'il existera de la misère humaine, comme si le fait de rester insensible au sort des animaux rendait les tenants de cette argumentation plus attentionnés à celui des hommes.
Pour ceux-là et pour nous tous, voici ce qu'écrit Marguerite Yourcenar dans l'ouvrage Les yeux ouverts :
". Je me dis souvent que si nous n'avions pas accepté, depuis des générations, de voir étouffer les animaux dans des wagons à bestiaux, ou s'y briser les pattes comme il arrive à tant de vaches ou de chevaux, envoyés à l'abattoir dans des conditions absolument inhumaines, personne, pas même les soldats chargés de convoyer les déportés, n'aurait supporté les wagons plombés des années 1940-45. Si nous étions capables d'entendre le hurlement des bêtes prises à la trappe -
toujours pour leur fourrure - et se rongeant les pattes pour essayer d'y
échapper, nous ferions sans doute plus attention à l'immense détresse des prisonniers de droit commun - dérisoire parce qu'elle va à l'encontre du but, qui serait de les améliorer, de les rééduquer, de faire d'eux des êtres humains. "
Aujourd'hui, pour le bien des animaux, de l'homme et de la planète, il faut rompre avec le passé et les traditions barbares de l'homme. Aujourd'hui, il faut renouer le fil de la vie, réapprendre à la respecter et à l'aimer sous toutes ses formes. Aujourd'hui, il faut reconnaître aux animaux le droit à la vie et à la liberté - ce droit que l'homme revendique si fort pour lui-même - et commencer à réparer les dommages qui leur ont été si longtemps infligés.
Joyeux Noël et Bonne Année
les Animaux !
la plus grande fête "chrétienne" de l'année, est devenue
la fête de l'abattage de millions d'animaux.
( Reproduction d'un tract envoyé à - Pour les animaux.)
Des millions de victimes innocentes, ont été sacrifiées sur l'autel
du profit afin d'assouvir le "plaisir culinaire" des hommes...
Le plus grand massacre de l'année va avoir lieu... !
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En découvrant cette page vous allez sans doute éprouver des haut-le-coeur. Vous allez peut-être vous sentir agressés et jugés. Ce n'est pas le but recherché. Les personnes qui vous ont remis ce document ont, elles aussi, consommé de la viande et fêté Noël dans une débauche alimentaire à base de chair animale. Dans ces conditions, elles seraient mal placées pour juger et d'ailleurs elles n'en ont pas l'intention. Pour autant, faut-il continuer à se taire devant l'innommable ?
Il est possible de vivre et de vivre bien, chaque jour de l'année sans se rendre complice de la mort d'animaux fragiles et innocents. C'est une satisfaction profonde qui affine notre sensibilité et ouvre également notre conscience à d'autres dimensions : davantage de respect pour nos frères humains, pour les plantes, pour les animaux, pour la nature et la planète en général.
Si vous le voulez, vous pouvez, vous aussi rompre avec les pratiques barbares et cannibales dans lesquelles nous avons tous été éduqués et maintenus au nom des traditions.
Le Livre de cuisine des amis des animaux, que nous vous présentons ici, vous fournira toute une gamme de recettes pour confectionner de délicieux repas, à l'occasion de Noël mais aussi chaque jour de l'année
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Animaux élevés dans des conditions abominables puis assassinés par milliards chaque année au profit de l'élevage industriel, au nom de considérations scientifiques hasardeuses dans des laboratoires civils ou militaires ou pour parer les "belles" de ce monde. Animaux abattus puis brûlés par millions en raison d'absurdes contingences économiques.
Animaux chassés, tirés, piégés, éventrés, écartelés, mutilés, dépouillés sous prétexte de "traditions" millénaires.
Animaux toréés, enlevés à la vie et privés de leurs oreilles "dans les règles de l'art " et enfin... animaux dévorés pour satisfaire le goût et le plaisir des estomacs humains.
Voilà le triste visage de la civilisation humaine largement imprégnée des
"valeurs" du christianisme d'Eglise. Une humanité brutale, barbare, cynique et cannibale... qui s'apprête à ripailler en souvenir de Jésus-Christ, qui, il y a 2000 ans, apporta aux hommes le message de l'amour et de l'unité de la vie en Dieu.
En ces jours de fête, à la veille de Noël et du Jour de l'An, il est de bon ton d'afficher sa joie, sa bonne humeur, de faire étalage de bons sentiments... et de remplir son frigidaire de cadavres animaux.
Joyeux Noël et Bonne Année !!! Mais pour qui ??? Pendant que nous déambulons devant les étalages regorgeant de victuailles, pendant que nos cours s'attendrissent au spectacle des animaux de la crèche ou à leur douce évocation dans les chants de Noël qui réveillent en nous le tendre souvenir de notre enfance, de pauvres créatures en proie à une terreur et à une souffrance indescriptibles s'apprêtent à perdre le peu de vie qu'il leur reste, tant leur misérable existence ne saurait être qualifiée de telle.
Vous les hommes, les femmes qui vous apprêtez à accueillir le Christ dans votre coeur, écoutez monter du fond de votre assiette les cris d'effroi des animaux poussés à l'abattoir. C'est pour vous, c'est pour nous qu'ils sont frappés, égorgés, abattus ; pour la satisfaction de notre bon plaisir.
La vérité de ces corps suppliciés est difficile à regarder et à entendre pour une conscience occidentale formatée comme il se doit. Il faut tout faire pour la cacher, pour la nier, la refouler. Il faut tout faire pour se donner bonne conscience malgré tout, pour se défendre, se justifier. L'homme ne mange-t-il pas des animaux depuis toujours et d'ailleurs ces derniers ne se dévorent-ils pas les uns les autres ? La violence est dans la nature ! Et n'est-ce pas compromettre sa santé que de ne pas consommer de la viande ? Et enfin, argument
suprême, arme absolue de ceux à qui on ne la fait pas, on dénie à quiconque le droit moral de s'apitoyer sur les animaux tant qu'il existera de la misère humaine, comme si le fait de rester insensible au sort des animaux rendait les tenants de cette argumentation plus attentionnés à celui des hommes.
Pour ceux-là et pour nous tous, voici ce qu'écrit Marguerite Yourcenar dans l'ouvrage Les yeux ouverts :
". Je me dis souvent que si nous n'avions pas accepté, depuis des générations, de voir étouffer les animaux dans des wagons à bestiaux, ou s'y briser les pattes comme il arrive à tant de vaches ou de chevaux, envoyés à l'abattoir dans des conditions absolument inhumaines, personne, pas même les soldats chargés de convoyer les déportés, n'aurait supporté les wagons plombés des années 1940-45. Si nous étions capables d'entendre le hurlement des bêtes prises à la trappe -
toujours pour leur fourrure - et se rongeant les pattes pour essayer d'y
échapper, nous ferions sans doute plus attention à l'immense détresse des prisonniers de droit commun - dérisoire parce qu'elle va à l'encontre du but, qui serait de les améliorer, de les rééduquer, de faire d'eux des êtres humains. "
Aujourd'hui, pour le bien des animaux, de l'homme et de la planète, il faut rompre avec le passé et les traditions barbares de l'homme. Aujourd'hui, il faut renouer le fil de la vie, réapprendre à la respecter et à l'aimer sous toutes ses formes. Aujourd'hui, il faut reconnaître aux animaux le droit à la vie et à la liberté - ce droit que l'homme revendique si fort pour lui-même - et commencer à réparer les dommages qui leur ont été si longtemps infligés.
Radio France Bleu Pays d'Auvergne
Ce matin j'ai participé à l'émission de Nathalie Combre. C'était ni un désastre ni très réussi. Deux végétariennes ont appelé, l'une d'entre elles s'est déclarée franchement raciste contre les Chinois, pas seulement à cause de la fourrure; heureusement la ligne a été coupée. La troisième femme a sorti la vieille chanson: comment peut-on s'occuper des animaux quand les gens souffrent, surtout à Noël? J'ai pu retorquer que ce n'est pas en bouffant le foie gras, qui est le produit d'une grande souffrance animale, qu'on va aider les gens. Et elle: Oh justement, je suis en train de préparer notre foie gras!
Beurk. L'ironie finale, c'était la pub à la fin de l'émission: Jean-Pierre Coffe nous exhortait à acheter des pintades et chapons. Fous rires de la part de Nathalie et l'homme qui lisait les infos, ce n'était pas leur choix, la pub a été programmée à Paris. Good timing, Radio France.
J'ai parlé brièvement de nos problèmes avec la mairie. J'espère que des conseillers municipaux écoutaient. Si vous savez pourquoi on nous traite de "trouble à l'ordre public" et proselyteurs "d'une cause non partagée par la population", dites-le moi. Je promets de garder la confidentialité.
Pour nous contacter, vous pouvez laisser un message sur le blog, mais si vous voulez une réponse il faut laisser votre adresse email. Tous les messages sont anonymes. Sinon, vous pouvez me contacter directe à jane.hendy@wanadoo.fr.
Et pour ceux qui doutent l'existence même des Vaches Rouges, l'association a maintenant 25 adhérents, la plupart habitant dans le Puy de Dôme et l'Allier. Pas mal pour une association qui est interdite de "proselytiser", et qui s'est ouverte aux adhérents seulement depuis quelques mois.
Beurk. L'ironie finale, c'était la pub à la fin de l'émission: Jean-Pierre Coffe nous exhortait à acheter des pintades et chapons. Fous rires de la part de Nathalie et l'homme qui lisait les infos, ce n'était pas leur choix, la pub a été programmée à Paris. Good timing, Radio France.
J'ai parlé brièvement de nos problèmes avec la mairie. J'espère que des conseillers municipaux écoutaient. Si vous savez pourquoi on nous traite de "trouble à l'ordre public" et proselyteurs "d'une cause non partagée par la population", dites-le moi. Je promets de garder la confidentialité.
Pour nous contacter, vous pouvez laisser un message sur le blog, mais si vous voulez une réponse il faut laisser votre adresse email. Tous les messages sont anonymes. Sinon, vous pouvez me contacter directe à jane.hendy@wanadoo.fr.
Et pour ceux qui doutent l'existence même des Vaches Rouges, l'association a maintenant 25 adhérents, la plupart habitant dans le Puy de Dôme et l'Allier. Pas mal pour une association qui est interdite de "proselytiser", et qui s'est ouverte aux adhérents seulement depuis quelques mois.
Sunday, December 18, 2005
Raté
Visiter un abattoir, et ensuite décrire l'expérience, n'est pas une chose qu'on fait à la légère. J'étais un peu déçue qu'il y avait si peu de réaction parmi les lecteurs de ce blog, surtout les membres de la liste végétarienne. En fait, du côté de la liste végétarienne, il y avait une silence assourdissante. Normalement, ça m'est égal si les lecteurs laissent des commentaires ou non, bien que la communication soit toujours agréable. Pour l'abattoir, j'étais convaincue que les autres végétariens/végans seraient avec moi. Finalement, j'ai envoyé un message sur la liste pour demander leurs réactions.
La première réponse était aggressive. Ensuite, quelqu'un m'a reprochée de ne pas avoir parlé des foetus vivants des vaches abattues, de ne pas avoir inventé des horreurs que je n'ai pas vus. Une autre personne a suggéré gentiment que j'étais victime du syndrome de Stockholm. Finalement, U1 a défendu mon texte.
J'accepte qu'il y a un décalage entre ma façon de penser, et celle des autres. Tant pis. Pour moi c'est important que nous savons ce qui se passent dans "nos" abattoirs en France. Nous connaissons plus la souffrance des animaux américains dans des films comme "Meet your Meat". La pauvre vache torturée par l'arthrose ne pourrait pas être européenne à cause de sa queue mutilée. On se pose la question: Oui, c'est comme ça aux Etats Unis, mais ici? Est-ce mieux? Pire? On ne sait pas. Et si on faisait nos propres films?
Pour ma première visite en abattoir je n'allais pas apporter un camera. Je ne savais pas ce qui m'attendait, si je pourrais rester jusqu'à la fin. En l'occurrence, j'ai pu. Certainement parce que je n'ai pas vu de mise à mort. Cependant, l'expérience était bouleversante, et j'ai attendu une semaine avant d'écrire le compte rendu. Et ce n'est que ça: un compte rendu, comme on fait pour décrire les tables d'information à Toulouse, ou une action anti-fourrure. J'ai décrit ce que j'ai vu, et j'ai donné les renseignements que le boucher m'a fournis. Sans fioritures. Malheureusement, comme outil de communication, mon texte était raté. J'essaierai de mieux faire la prochaine fois.
La première réponse était aggressive. Ensuite, quelqu'un m'a reprochée de ne pas avoir parlé des foetus vivants des vaches abattues, de ne pas avoir inventé des horreurs que je n'ai pas vus. Une autre personne a suggéré gentiment que j'étais victime du syndrome de Stockholm. Finalement, U1 a défendu mon texte.
J'accepte qu'il y a un décalage entre ma façon de penser, et celle des autres. Tant pis. Pour moi c'est important que nous savons ce qui se passent dans "nos" abattoirs en France. Nous connaissons plus la souffrance des animaux américains dans des films comme "Meet your Meat". La pauvre vache torturée par l'arthrose ne pourrait pas être européenne à cause de sa queue mutilée. On se pose la question: Oui, c'est comme ça aux Etats Unis, mais ici? Est-ce mieux? Pire? On ne sait pas. Et si on faisait nos propres films?
Pour ma première visite en abattoir je n'allais pas apporter un camera. Je ne savais pas ce qui m'attendait, si je pourrais rester jusqu'à la fin. En l'occurrence, j'ai pu. Certainement parce que je n'ai pas vu de mise à mort. Cependant, l'expérience était bouleversante, et j'ai attendu une semaine avant d'écrire le compte rendu. Et ce n'est que ça: un compte rendu, comme on fait pour décrire les tables d'information à Toulouse, ou une action anti-fourrure. J'ai décrit ce que j'ai vu, et j'ai donné les renseignements que le boucher m'a fournis. Sans fioritures. Malheureusement, comme outil de communication, mon texte était raté. J'essaierai de mieux faire la prochaine fois.
Pourquoi voulez-vous ressembler à un renard?
J'ai mis un auto-collant "Fourrure: non à la torture" sur la porte de notre appartement. Il est rouge, et il dégouline comme une flaque de sang; je le trouve très efficace. Harry pense que ça fait résidence CROUS. Tant mieux, beaucoup d'étudiants louent des appartements dans notre immeuble.
C'est vrai que c'est de plus en plus difficile de distinguer la vraie fourrure de la fausse. Là dessus je ne suis pas d'accord avec Fourrure Torture, qui encourage les gens à acheter la fausse fourrure. Laissons aux animaux leurs peaux, même en ersatz. Comme dans les petits films de Peta, nous n'utilisons pas de litière, nous ne crachons pas de boules de poils, donc pourquoi voulons-nous ressembler physiquement aux animaux? Oui, c'est vrai, souvent ils sont plus beau que nous, mais célébrons nos différences.
C'est vrai que c'est de plus en plus difficile de distinguer la vraie fourrure de la fausse. Là dessus je ne suis pas d'accord avec Fourrure Torture, qui encourage les gens à acheter la fausse fourrure. Laissons aux animaux leurs peaux, même en ersatz. Comme dans les petits films de Peta, nous n'utilisons pas de litière, nous ne crachons pas de boules de poils, donc pourquoi voulons-nous ressembler physiquement aux animaux? Oui, c'est vrai, souvent ils sont plus beau que nous, mais célébrons nos différences.
Sunday, December 11, 2005
Feedback
Si vous aimez lire ce blog, ou même si vous ne l'aimez pas, j'aimerais savoir ce que vous en pensez. Vous pouvez laisser vos commentaires à la fin de chaque histoire/article.
Si vous aimez lire ce blog, et vous êtes d'accord avec nos idées, vous pouvez devenir membre des Vaches Rouges, ou simplement nous faire un don. Je ne gagne pas beaucoup, et les photocopies coûtent chères. Contactez-nous à jane.hendy@wanadoo.fr.
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Films en anglais
J'ai oublié de préciser dans le compte rendu de l'apéritif anti-fourrure, que les films sont en anglais. La dernière fois que j'ai montré le film sur les élevages narré par Stella McCartney, j'ai fait une traduction simultanée avec le son baissé. Cette fois on a distribué un résumé en français de chaque film avant de les montrer.
C'est vrai que les images sont très fortes, mais quand même les gens aiment savoir un peu plus - que le castor est en train de se noyer, que les infections terribles des yeux et des oreilles sont dues à la saleté des lieux...........
C'est vrai que les images sont très fortes, mais quand même les gens aiment savoir un peu plus - que le castor est en train de se noyer, que les infections terribles des yeux et des oreilles sont dues à la saleté des lieux...........
....et personne ne s'est curé le nez
En ce moment les Vaches Rouges sont un peu comme les chats errants: indésirables. Le directeur du café Les Augustes ne veut pas de nous: Votre message est trop émotionnel, nous sommes des humanistes ici, et des intellectuels. (Ce qui ne l'empêche pas de se curer le nez pendant notre présentation de 'Dévinez qui vous allez manger ce soir'.) Le maire de Clermont-Ferrand ne veut pas de nous dans la rue: Vous faites du prosélytisme pour des causes non partagées par la population, en plus vous êtes un trouble à l'ordre public.
Comment militer si on ne peut aller ni dans la rue, ni dans le café Les Augustes? La réponse, c'est Anaïs qui la trouve. Chaque matin j'achète un journal dans le bar Le Salinois. Anaïs vite se lie d'amitié avec Philippe, le propriétaire. Elle l'aide à servir les clients, elle cause avec eux. C'est une vraie commerciale, dit Philippe. Un matin, en attendant qu'Anaïs finisse de faire le tour des tables, je remarque le grand écran. D'habitude c'est pour les matches de rugby, par exemple. Et si on passait des films sur la fourrure? Philippe dit oui, on fixe une date, on fait beaucoup de publicité, et voilà. Plus de quarante personnes voient les films, discutent un peu, mangent les tartines de houmous de Jane et les gâteaux delicieux d'Annie. Six personnes sont devenues membres des Vaches Rouges. Tout le monde était d'accord que la fourrure est très mauvaise, y compris les quelques clients réguliers qui sont restés au bar. Tout le monde est content de la soirée, surtout Anaïs qui adore les fêtes, et surtout les tartines à houmous.
C'est grâce à Olivier et Jean-Luc de Fourrure Torture et leur communiqué de presse dynamisant que La Montagne et En France aujourd'hui (ou est-ce que c'est Aujourd'hui en France?) ont écrit des petits articles le jour même de notre Apéritif anti-fourrure. Il parait que plusieurs radios ont passé le message aussi, et j'ai été interviewée par Radio Arverne. C'est ma voisine Fabienne, la maîtresse de Teddy qui paraît déjà dans ce bloganimal, qui crée les affiches. Elle a commencé avec l'affiche brutale de Fourrure Torture, elle a enlevé quelques images trop difficiles et les a remplacées par le logo des Vaches Rouges. C'est Anaïs et moi qui les plaçons dans des commerces de Clermont-Ferrand. Ca fait pas mal de gens qui depuis quelques semaines sont confrontés par "FOURRURE TORTURE Si vous voulez un manteau en fourure, n'oubliez pas le reste". Cinq jours après l'Apéritif anti-fourrure, les affiches restent dans plusieurs magasins et dans un des bars. J'ai fait imprimer des affichettes que j'ai distribué pendant une semaine. C'est moi aussi qui donne un communiqué de presse à INFO, qui était peut-être le plus efficace car tout le monde lit INFO à Clermont.
C'est le deuxième fois cette année que nous montrons des films sur la fourrure. Cette fois nous avons passé les films de PETA narré par Pamela Anderson et par Stella McCartney. Rien de trop insupportable. Quand même, sur le grand écran, l'électrocution d'un renard est dix fois pire.
Pour tout renseignement sur la fourrure, allez sur le site www.fourrure-torture.com
Comment militer si on ne peut aller ni dans la rue, ni dans le café Les Augustes? La réponse, c'est Anaïs qui la trouve. Chaque matin j'achète un journal dans le bar Le Salinois. Anaïs vite se lie d'amitié avec Philippe, le propriétaire. Elle l'aide à servir les clients, elle cause avec eux. C'est une vraie commerciale, dit Philippe. Un matin, en attendant qu'Anaïs finisse de faire le tour des tables, je remarque le grand écran. D'habitude c'est pour les matches de rugby, par exemple. Et si on passait des films sur la fourrure? Philippe dit oui, on fixe une date, on fait beaucoup de publicité, et voilà. Plus de quarante personnes voient les films, discutent un peu, mangent les tartines de houmous de Jane et les gâteaux delicieux d'Annie. Six personnes sont devenues membres des Vaches Rouges. Tout le monde était d'accord que la fourrure est très mauvaise, y compris les quelques clients réguliers qui sont restés au bar. Tout le monde est content de la soirée, surtout Anaïs qui adore les fêtes, et surtout les tartines à houmous.
C'est grâce à Olivier et Jean-Luc de Fourrure Torture et leur communiqué de presse dynamisant que La Montagne et En France aujourd'hui (ou est-ce que c'est Aujourd'hui en France?) ont écrit des petits articles le jour même de notre Apéritif anti-fourrure. Il parait que plusieurs radios ont passé le message aussi, et j'ai été interviewée par Radio Arverne. C'est ma voisine Fabienne, la maîtresse de Teddy qui paraît déjà dans ce bloganimal, qui crée les affiches. Elle a commencé avec l'affiche brutale de Fourrure Torture, elle a enlevé quelques images trop difficiles et les a remplacées par le logo des Vaches Rouges. C'est Anaïs et moi qui les plaçons dans des commerces de Clermont-Ferrand. Ca fait pas mal de gens qui depuis quelques semaines sont confrontés par "FOURRURE TORTURE Si vous voulez un manteau en fourure, n'oubliez pas le reste". Cinq jours après l'Apéritif anti-fourrure, les affiches restent dans plusieurs magasins et dans un des bars. J'ai fait imprimer des affichettes que j'ai distribué pendant une semaine. C'est moi aussi qui donne un communiqué de presse à INFO, qui était peut-être le plus efficace car tout le monde lit INFO à Clermont.
C'est le deuxième fois cette année que nous montrons des films sur la fourrure. Cette fois nous avons passé les films de PETA narré par Pamela Anderson et par Stella McCartney. Rien de trop insupportable. Quand même, sur le grand écran, l'électrocution d'un renard est dix fois pire.
Pour tout renseignement sur la fourrure, allez sur le site www.fourrure-torture.com
Friday, December 09, 2005
Moby
Samedi 19 novembre c'était Harry et Mathieu qui se sont présentés au Zenith pour faire un stand PETA au concert Moby. PETA n'avait pas d'affiches, on nous a invité d'apporter les notres. Donc, c'était avec de belles affiches PMAF que H et M ont décoré le stand, où ils ont distribués des tracts sur des souffrances variées. Ils ont aussi fait signer notre pétition Vaches Rouges contre les cirques avec les animaux. A la fin de la soirée ils ont reçu chacun un t-shirt Moby, après avoir aidé la personne qui les vendait. Une journaliste de La Montagne qui a signé la pétition, a parlé de la participation des Vaches Rouges dans son compte rendu du concert. Voilà, je crois que c'est tout.
L'abattoir de Lezoux
Ayant vu des films de PETA et des centaines de photos, ayant écouté les expériences de Lesley d'Animals Angels, ayant lu des tonnes d'articles, j'étais prête pour le pire.
La ville: Lezoux, petite ville entourée de paysages de rêve. En effet, je me suis souvent promenée dans la région, sans jamais mettre le pied dans Lezoux. La ville est assez jolie, on peut imaginer que ça fait bon d'y vivre.
L'abattoir: Situé à l'extérieur de la ville, ça ressemble plutôt à un club hippique vu de l'extérieur. Entrés dans la cour, on se gare devant les bureaux, qui portent un dessin en peinture bleue d'une vache, d'un mouton et d'un cochon souriant (pourquoi les cochons sont-ils toujours souriants?) On se rend compte vite que ce n'est pas un club hippique.
Le boucher: Monsieur T est complètement aimable, raisonnable et bien informé. Il va nous montrer son abattoir d'une façon professionnelle. Sa pédagogie est excellente. Pourquoi est-il devenu boucher et non professeur d'histoire-géo?
Ce qui suit est selon ma mémoire, je n'ai pris ni notes, ni photos.
L'abattoir de Lezoux a été fermé pendant quelques années, jusqu'à sa ré-ouverture par une société dirigée par des paysans et des bouchers de la région. Monsieur T est un des dirigeants. Il souligne la qualité de son travail: il choisit ses bêtes chez des éleveurs locaux, peut-être eux aussi dirigeants de l'abattoir. La souffrance des animaux est contre ses intérêts: s'il a payé le prix du marché pour un charolais, il veut que l'animal arrive à l'abattoir en bonne santé. Si un bovin, par exemple, arrive avec une patte cassée, c'est autant de viande non utilisable. Donc, il va perdre de l'argent. Puisque tous les animaux sont élevés dans la région, les trajets de l'élevage jusqu'à l'abattoir sont courts, une demi-heure maximum, ce qui réduit les risques d'accident ou de blessure.
Nous traversons la cour, qui est grande pour laisser de la place aux camions. A trois heures de l'après-midi il n'y a plus de camions, seulement de la silence. A l'horizon on peut voir les Monts du Forez, déjà couverts de neige. Sur les bâtiments en face les mots BOVINS et OVINS sont écrits. La visite va commencer par l'arrivée des bêtes.
En même temps que je le remarque, Monsieur T. m'indique le quai surélevé au niveau d'un camion, pour que les animaux ne descendent pas une rampe trop raide. L'arrivée est faite en douceur. Ils passent dans des couloirs selon leur espèce. Il y a une chaine d'abattage différente pour les cochons, pour les moutons, pour les veaux, et pour les grands animaux, bovins et chevaux. On tue très peu de chevaux ici. Il y a une boucherie chevaline à Lezoux, mais le boucher achète des carcasses ailleurs. Les petits animaux passent dans des enclos, les bovins attendent leur tour pour monter dans une sorte d'enclos métallique étroit.
Près de l'entrée se trouve une pièce où on tue les animaux en urgence. Il y a une espèce de brancard métallique sur roues, sur lequel on amène un animal blessé ou trop malade pour marcher. Déjà je suis impressionnée, après avoir lu les histoires de PETA des vaches non-ambulatoires abandonnées à une longue agonie dans la cour de l'abattoir.....
Nous sortons pour passer dans la partie du bâtiment où on tue les bêtes. On met des vêtements de protection (pour nous protéger, aussi bien que pour protéger l'abattoir). Charlotte, blouse et protège-chaussures jetables. On passe dans les chambres froides pour admirer les carcasses de charolais fraichement tués. Ils sont énormes ces animaux, des mammouths. Pendant un instant j'imagine nos ancêtres en train de tuer un mammouth, puis je vois la carcasse du charolais. Mammouth, charolais, mammouth, charolais...... Mon retour dans le passé s'arrête quand je vois par terre une paire d'oreilles. De charolais. On garde les oreilles pour des raisons de vache folle, comme preuve de non-folie. Nous entrons dans une chambre où sont pendus les petits corps des cochons, corps blancs et délicats commes les femmes de Barbe Bleue.
De retour aux bovins. On voit de l'autre côté l'enclos métallique étroit où on les tue. Le tueur est en face avec son pistolet. La tête de l'animal immobilisé sort de l'enclos. Une tige de métal pénêtre son crane, l'animal tombe en même temps que
le côté de l'enclos s'ouvre. Le corps glisse vers l'extérieur, on le soulève avec des chaines attachées aux pattes, et on le saigne. Ensuite il passe dans un autre endroit où on le dépèce. Je pense aux histoires de PETA où les vaches sont écorchées vivantes. Selon Monsieur T, ça ne peut pas arriver, au moins dans son abattoir. Il dit que c'est quasiment impossible que l'animal n'est pas tué par le pistolet.
(Ici je pense à Brigitte Bardot, qui, toujours jeune vedette du cinéma, allait être reçue par le président de la république (De Gaulle?). Les gardes l'ont empêchée d'entrer dans le palais de l'Elysée quand ils ont trouvé un pistolet d'abattage dans son sac à main. Elle voulait montrer au président pourquoi cette méthode de tuer devrait être utilisé dans les abattoirs français, que c'était un grand pas en avant pour le bien-être animal. Cette histoire, est-elle vraie ou bien est-ce que je l'ai inventée?)
Près de l'endroit où on tue les bovins se trouve une longue ligne d'enclos métalliques, comme des boxes à cheval mais très étroits, ne laissant pas de place pour se retourner. C'est ici que, vers 17 heures, on reçoit les bovins qui seront tués le lendemain. Ils ont de l'eau, mais ni nourriture, ni paille pour leur confort. Une longue nuit froide, angoissante. Monsieur T. explique: C'est la DSV (la Direction départementale des services vétérinaires) qui exige la présence des bovins la veille de leur abattage, pour qu'elle puisse faire des contrôles sanitaires pour détecter la présence de la maladie ESB (vache folle). Cependant, la DSV ne vient jamais faire des contrôles pour l'ESB. Cette souffrance supplémentaire est aussi inutile que cruelle. Pourquoi pas de nourriture? Ah, c'est mieux pour la bête être tuée à jeun, sinon sa mort peut être plus douloureuse. (Ce soir-là j'ai demandé à mes élèves d'anglais, des médecins, comment le fait de ne pas être à jeun rendrait la mort plus douloureuse. Ils ont rigolé; pour eux, c'est simplement une excuse de ne pas donner à manger aux animaux.)
Les seuls animaux vivants qu'on a vu dans cet abattoir, c'étaient des agneaux. On les a entendus avant de les voir, leur petites voix d'enfants appeurés levées vers un dieu sans pitié. Deux enclos pleins d'animaux. Ils ont entre 4 et 6 mois. Dans le premier enclos, un mâle essaie de faire l'amour avec tous ses congénères, qui ne partagent pas ses enthousiasmes. A six mois ils ne sont plus de petits agneaux, ils ressemblent plutôt aux adultes. Ils doivent passer la nuit à l'abattoir parce qu'on n'a pas eu le temps de les tuer aujourd'hui. On ne peut pas demander aux ouvriers de faire des heures supplémentaires. Plusieurs animaux sont couchés par terre, sur le beton. Il fera froid cette nuit, on ne pourrait pas mettre de la paille? Mais non, la DSV interdit la paille, ce n'est pas propre. On avait essayé de mettre de la sciure, mais la DSV ne l'a pas aimée non plus. De toute façon, leurs corps vont rechauffer le béton. Vous croyez ça vraiment Monsieur T? Ils ont de l'eau, mais comme les bovins, rien à manger, pour une mort plus pure. Une mort qui commencera par 4 ou 5 agneaux ensemble dans un enclos, on les attrapera un par un pour les étourdir avec des pinces électriques de chaque côté de la tête. La bible interdit de tuer un animal devant ses congénères. Pour les moutons c'est difficile de les séparer. Souvent les hommes qui transportent les moutons ont un mouton apprivoisé, qui mène les autres vers la mort. Je pense aux prisonniers dans les camps de concentration qui étaient obligés d'aider les Nazis. Ils ont fini dans les chambres à gaz aussi, comme le mouton traître finira sans doute égorgé.
On arrive à la fin de notre visite, et je me rappelle que je n'ai pas parlé du sang. On est arrivé à l'heure du nettoyage, un seul ouvrier est chargé de faire disparaître toutes les traces de la mort. Il chasse le sang avec un tuyau d'arrosage et beaucoup de désinfectant. A la fin de la visite il a fini son travail, quel abattoir propre! Cependant, l'odeur du sang est difficile à oublier.
Après ma visite à Lezoux, j'avais vraiment l'impression que ça doit être le meilleur abattoir du monde, peut-être parce que je n'ai pas vu d'animaux tués, et parce que Monsieur T. a su ne montrer que ses meilleurs aspects. En même temps, chaque moment de ma visite, j'étais consciente qu'ici on vole des vies. Même si leur mort est aussi rapide que possible, les animaux n'ont pas donné leur accord.
Merci quand même, Monsieur T., d'avoir pris le temps d'expliquer votre travail à une végétarienne ingrate.
La ville: Lezoux, petite ville entourée de paysages de rêve. En effet, je me suis souvent promenée dans la région, sans jamais mettre le pied dans Lezoux. La ville est assez jolie, on peut imaginer que ça fait bon d'y vivre.
L'abattoir: Situé à l'extérieur de la ville, ça ressemble plutôt à un club hippique vu de l'extérieur. Entrés dans la cour, on se gare devant les bureaux, qui portent un dessin en peinture bleue d'une vache, d'un mouton et d'un cochon souriant (pourquoi les cochons sont-ils toujours souriants?) On se rend compte vite que ce n'est pas un club hippique.
Le boucher: Monsieur T est complètement aimable, raisonnable et bien informé. Il va nous montrer son abattoir d'une façon professionnelle. Sa pédagogie est excellente. Pourquoi est-il devenu boucher et non professeur d'histoire-géo?
Ce qui suit est selon ma mémoire, je n'ai pris ni notes, ni photos.
L'abattoir de Lezoux a été fermé pendant quelques années, jusqu'à sa ré-ouverture par une société dirigée par des paysans et des bouchers de la région. Monsieur T est un des dirigeants. Il souligne la qualité de son travail: il choisit ses bêtes chez des éleveurs locaux, peut-être eux aussi dirigeants de l'abattoir. La souffrance des animaux est contre ses intérêts: s'il a payé le prix du marché pour un charolais, il veut que l'animal arrive à l'abattoir en bonne santé. Si un bovin, par exemple, arrive avec une patte cassée, c'est autant de viande non utilisable. Donc, il va perdre de l'argent. Puisque tous les animaux sont élevés dans la région, les trajets de l'élevage jusqu'à l'abattoir sont courts, une demi-heure maximum, ce qui réduit les risques d'accident ou de blessure.
Nous traversons la cour, qui est grande pour laisser de la place aux camions. A trois heures de l'après-midi il n'y a plus de camions, seulement de la silence. A l'horizon on peut voir les Monts du Forez, déjà couverts de neige. Sur les bâtiments en face les mots BOVINS et OVINS sont écrits. La visite va commencer par l'arrivée des bêtes.
En même temps que je le remarque, Monsieur T. m'indique le quai surélevé au niveau d'un camion, pour que les animaux ne descendent pas une rampe trop raide. L'arrivée est faite en douceur. Ils passent dans des couloirs selon leur espèce. Il y a une chaine d'abattage différente pour les cochons, pour les moutons, pour les veaux, et pour les grands animaux, bovins et chevaux. On tue très peu de chevaux ici. Il y a une boucherie chevaline à Lezoux, mais le boucher achète des carcasses ailleurs. Les petits animaux passent dans des enclos, les bovins attendent leur tour pour monter dans une sorte d'enclos métallique étroit.
Près de l'entrée se trouve une pièce où on tue les animaux en urgence. Il y a une espèce de brancard métallique sur roues, sur lequel on amène un animal blessé ou trop malade pour marcher. Déjà je suis impressionnée, après avoir lu les histoires de PETA des vaches non-ambulatoires abandonnées à une longue agonie dans la cour de l'abattoir.....
Nous sortons pour passer dans la partie du bâtiment où on tue les bêtes. On met des vêtements de protection (pour nous protéger, aussi bien que pour protéger l'abattoir). Charlotte, blouse et protège-chaussures jetables. On passe dans les chambres froides pour admirer les carcasses de charolais fraichement tués. Ils sont énormes ces animaux, des mammouths. Pendant un instant j'imagine nos ancêtres en train de tuer un mammouth, puis je vois la carcasse du charolais. Mammouth, charolais, mammouth, charolais...... Mon retour dans le passé s'arrête quand je vois par terre une paire d'oreilles. De charolais. On garde les oreilles pour des raisons de vache folle, comme preuve de non-folie. Nous entrons dans une chambre où sont pendus les petits corps des cochons, corps blancs et délicats commes les femmes de Barbe Bleue.
De retour aux bovins. On voit de l'autre côté l'enclos métallique étroit où on les tue. Le tueur est en face avec son pistolet. La tête de l'animal immobilisé sort de l'enclos. Une tige de métal pénêtre son crane, l'animal tombe en même temps que
le côté de l'enclos s'ouvre. Le corps glisse vers l'extérieur, on le soulève avec des chaines attachées aux pattes, et on le saigne. Ensuite il passe dans un autre endroit où on le dépèce. Je pense aux histoires de PETA où les vaches sont écorchées vivantes. Selon Monsieur T, ça ne peut pas arriver, au moins dans son abattoir. Il dit que c'est quasiment impossible que l'animal n'est pas tué par le pistolet.
(Ici je pense à Brigitte Bardot, qui, toujours jeune vedette du cinéma, allait être reçue par le président de la république (De Gaulle?). Les gardes l'ont empêchée d'entrer dans le palais de l'Elysée quand ils ont trouvé un pistolet d'abattage dans son sac à main. Elle voulait montrer au président pourquoi cette méthode de tuer devrait être utilisé dans les abattoirs français, que c'était un grand pas en avant pour le bien-être animal. Cette histoire, est-elle vraie ou bien est-ce que je l'ai inventée?)
Près de l'endroit où on tue les bovins se trouve une longue ligne d'enclos métalliques, comme des boxes à cheval mais très étroits, ne laissant pas de place pour se retourner. C'est ici que, vers 17 heures, on reçoit les bovins qui seront tués le lendemain. Ils ont de l'eau, mais ni nourriture, ni paille pour leur confort. Une longue nuit froide, angoissante. Monsieur T. explique: C'est la DSV (la Direction départementale des services vétérinaires) qui exige la présence des bovins la veille de leur abattage, pour qu'elle puisse faire des contrôles sanitaires pour détecter la présence de la maladie ESB (vache folle). Cependant, la DSV ne vient jamais faire des contrôles pour l'ESB. Cette souffrance supplémentaire est aussi inutile que cruelle. Pourquoi pas de nourriture? Ah, c'est mieux pour la bête être tuée à jeun, sinon sa mort peut être plus douloureuse. (Ce soir-là j'ai demandé à mes élèves d'anglais, des médecins, comment le fait de ne pas être à jeun rendrait la mort plus douloureuse. Ils ont rigolé; pour eux, c'est simplement une excuse de ne pas donner à manger aux animaux.)
Les seuls animaux vivants qu'on a vu dans cet abattoir, c'étaient des agneaux. On les a entendus avant de les voir, leur petites voix d'enfants appeurés levées vers un dieu sans pitié. Deux enclos pleins d'animaux. Ils ont entre 4 et 6 mois. Dans le premier enclos, un mâle essaie de faire l'amour avec tous ses congénères, qui ne partagent pas ses enthousiasmes. A six mois ils ne sont plus de petits agneaux, ils ressemblent plutôt aux adultes. Ils doivent passer la nuit à l'abattoir parce qu'on n'a pas eu le temps de les tuer aujourd'hui. On ne peut pas demander aux ouvriers de faire des heures supplémentaires. Plusieurs animaux sont couchés par terre, sur le beton. Il fera froid cette nuit, on ne pourrait pas mettre de la paille? Mais non, la DSV interdit la paille, ce n'est pas propre. On avait essayé de mettre de la sciure, mais la DSV ne l'a pas aimée non plus. De toute façon, leurs corps vont rechauffer le béton. Vous croyez ça vraiment Monsieur T? Ils ont de l'eau, mais comme les bovins, rien à manger, pour une mort plus pure. Une mort qui commencera par 4 ou 5 agneaux ensemble dans un enclos, on les attrapera un par un pour les étourdir avec des pinces électriques de chaque côté de la tête. La bible interdit de tuer un animal devant ses congénères. Pour les moutons c'est difficile de les séparer. Souvent les hommes qui transportent les moutons ont un mouton apprivoisé, qui mène les autres vers la mort. Je pense aux prisonniers dans les camps de concentration qui étaient obligés d'aider les Nazis. Ils ont fini dans les chambres à gaz aussi, comme le mouton traître finira sans doute égorgé.
On arrive à la fin de notre visite, et je me rappelle que je n'ai pas parlé du sang. On est arrivé à l'heure du nettoyage, un seul ouvrier est chargé de faire disparaître toutes les traces de la mort. Il chasse le sang avec un tuyau d'arrosage et beaucoup de désinfectant. A la fin de la visite il a fini son travail, quel abattoir propre! Cependant, l'odeur du sang est difficile à oublier.
Après ma visite à Lezoux, j'avais vraiment l'impression que ça doit être le meilleur abattoir du monde, peut-être parce que je n'ai pas vu d'animaux tués, et parce que Monsieur T. a su ne montrer que ses meilleurs aspects. En même temps, chaque moment de ma visite, j'étais consciente qu'ici on vole des vies. Même si leur mort est aussi rapide que possible, les animaux n'ont pas donné leur accord.
Merci quand même, Monsieur T., d'avoir pris le temps d'expliquer votre travail à une végétarienne ingrate.