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Sunday, December 31, 2006

 

L'homme de l'année

Comme Time magazine, ce blog va nommer une personne de l'année, un homme ou une femme qui a fait bouger les choses un peu plus que d'habitude pour les animaux. Pour cette fin d'année, où même La Montagne a parlé de lui, je nomme Antoine Comiti, pour son livre sur le foie gras et l'Inra (pour plus de détails, aller sur le site stopgavage.com). Et si vous n'avez pas encore acheté ce livre, achetez-le tout de suite, gardez-le ou le donnez en cadeau, il est très beau, c'est Les Editions Sentience qui le publie, il coûte 25 euros, vous le valez bien.....

 

Déjà vu

Diner chez des amis. L'homme assis à ma droite venait de prendre sa retraite, de l'Inra. Agronome, il travaillait surtout sur le bien-être animal. Etait-ce le porte-parole que j'ai eu au téléphone l'année dernière? Je n'ai pas osé le lui demander. De toute façon il avait les mêmes paroles creuses. Par exemple: si vous enlevez un veau à sa mère elle va faire du bruit, mais elle ne souffre pas. De toute façon, elle cesse de pleurer après quelques jours. (C'était la logique des vivisecteurs de Port Royal, qui ont inventé le concept de l'animal machine: si vous donnez un coup de pied à une chienne, elle va couiner, mais c'est un réflexe automatique, pas une expression de douleur.) Je ne ferai pas une liste de toutes les bêtises qu'il a dit, c'est trop déprimant. Aussi déprimant que le poisson Saint Pierre qui me regardait droit dans l'oeil.

 

Dog et bird news de la Place des Salins

Anaïs et moi nous venions de marcher pendant une heure, j'avais hâte de rentrer pour commencer ma journée..... Anaïs, cependant, est partie dire bonjour à quelqu'un. C'était nos voisins Ben et Linda. Anaïs et Linda se détestent cordialement, mais elles essaient de faire croire aux autres qu'elles sont les meilleures d'amies. Anaïs s'intéressait au pain que Ben laisse sur la pelouse pour les pigeons. Il le trempe d'abord pour le rendre plus facile à avaler. Bientôt il y avait tout un tribu de pigeons affamés qui déjeunaient dans le parc. Si Ben apporte du pain au parc pour les pigeons, il n'oublie pas les moineaux pour qui il accroche des choses pleine de graisse à manger dans son jardin. Dans le parc il a peur de la police municipale qui lui a déjà interdit de nourrir les oiseaux.

Le lendemain dans le Jardin Lecoq un homme assez âgé écrasait du pain par terre, pour le rendre plus facile à avaler. Il le laisse tous les jours au même endroit. Lui aussi a peur, pas de la police municipale, mais des crétins en uniforme qui s'appellent les Gardiens des Squares.

Linda s'est fait heurtée par une voiture qui lui a écrasé une patte. C'était dans une des rues étroites de notre quartier, où le voitures roulent à une allure Formule 1. La police municipale et les gardiens des squares ne s'y intéressent pas, ils veulent attrapper les vrais coupables, surtout les plus de soixante ans qui portent une baguette.

Friday, December 22, 2006

 

La presse se libère

Dans La Montagne ce matin, article sur le livre d'Antoine Comiti au sujet du foie gras. Annoncé sur la première page: Polémique - Gavage des oies et canards - Manger du foie gras sans états d'âme?, l'article parait sur la dernière page, et prend tout le milieu de la page, avec photo d'une femme en train de gaver un oiseau.

Ce n'est pas tout: Josée Barnérias a réussi à placer un grand article sur les animaleries et le trafic des chiots.

J'ai appris à ne pas trop attendre de La Montagne. Et puis, quelquefois elle me surprend, et on peut apercevoir des traces d'Alexandre Vialatte ou bien de la direction courageuse qui ont fermé le journal pendant l'occupation allemande.

Sunday, December 17, 2006

 

Un papillon

Zara ne se porte pas très bien. Elle souffre toujours d'une cystite, et l'exzema ne s'est pas amélioré non plus. Le traitement proposé par notre ancien vétérinaire, M, s'est montré complètement inefficace. Quant à M, il s'est montré complètement odieux. Depuis 11 ans je lui amène ma famille nombreuse, avec de temps en temps des animaux sauvages et des chats de la rue. Tant que je signais les chèques sans poser des questions, tout allait bien. Mais ce n'est que maintenantqu'il prend comme cri de bataille: "Je ne veux pas faire du bénévolat!" en réponse à ma demande de payer les soins pour Zara un peu chaque mois. Le bénévolat, c'est un truc de femme, bien sûr. Toutes ces folles avec leurs chats de la rue. Un professionnel comme M n'est pas obligé de perdre son temps avec ces emmerdeuses et leurs animaux sans aucun intérêt financier. Le bénévolat, c'est pour les amateurs.

Donc, nous nous trouvons sans vétérinaire. Monique a proposé de venir essayer un traitement Reiki sur Zara. Quand elle est arrivée, Zara était assise sur son fauteuil préféré. Elle y est restée pendant tout le temps que Monique mettait ses mains autour d'elle. L'expérience semblait lui plaire. Après avoir fini, Monique est restée boire un thé, et Zara a profité de sa nouvelle énergie pour sortir sur la terrasse. Tout d'un coup elle est rentrée, avec quelque chose dans la bouche. Oh, non, Seigneur, pas d'oiseau! Les Dellaroos n'avaient pas apporté de cadavres à la maison depuis leurs offrandes sanguinaires après la mort d'Isabeau. Tout s'est calmé depuis.

- Ce n'est qu'un bout de papier.

En fait, ça ressemblait à un bout d'emballage Nescafe: marron, or, blanc, orange..... Ce n'était que quand Zara l'a posé délicatement à côté de Monique que nous avons compris que c'était un magnifique papillon. Ses ailes n'étaient pas déchirées, mais il ne bougait pas. Je l'ai ramassé doucement, et entre mes mains ses ailes ont commencé à battre. Dehors, je l'ai placé sur un arbre où il ne voulait pas rester, sage papillon, mais il a volé aussi haut que possible, pour atterrir sur le balcon d'un appartement sans chats au troisième étage.

Comment finir cette histoire sans dire des bêtises? Entre Zara et Monique il s'est passé quelque chose. Zara a voulu dire merci à Monique de l'avoir soigné? Je ne sais pas. J'ai seulement observé ce qui s'est passé.

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