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Monday, September 10, 2007

 

Les 5 vaches

Voici le message que j'ai lu sur la liste Ethiquanimal la semaine dernière:

Je me permets de m'adresser à vous dans l'espoir que vous m'aiderez
> -d'une manière ou d'une autre- à trouver une solution à l'épineux
> problème qui est le mien et que je vais tenter de vous résumer !
> En mai dernier, je recevais un courriel m'informant du désir d'un
> individu de placer ses cinq vaches « afin de leur assurer une vie
> tranquille » ! Intrigué par l'annonce, j'y ai répondu afin d'en
> savoir plus !
> Sandro -c'est le prénom de ce propriétaire quelque peu singulier-
> m'a répondu très longuement pour m'expliquer de quelle manière il
> en est arrivé à se trouver à la tête d'une petite troupe de cinq
> vaches dont, un peu naïvement certes, il espérait vivre et,
> surtout, pourquoi aujourd'hui, il doit se résoudre à se séparer de
> ses cinq compagnes !
> Voici donc la copie de son premier courriel :
>
> « Bonjour, j'ai 5 vaches depuis une dizaine d'années sans être
> agriculteur ni même propriétaire d'aucun terrain. J'ai au départ
> recueilli 2 vaches qui étaient condamnées à l'abattoir, je viens
> d'une zone de montagne où de nombreux terrains sont à l'abandon et
> j'ai pu depuis toutes ces années me faire prêter des terres pour y
> faire pâturer mes animaux. Tout s'est bien passé pendant pas mal de
> temps, mes vaches ont fait des petits et j'en ai 5 aujourd'hui.
> J'ai changé de région et je suis aujourd'hui dans une situation
> difficile: le terrain qu'on me prête va être vendu et je ne trouve
> pas d'autre lieu. Comme je n'exploite pas mes animaux je travaille
> à coté et je ne m'en sort plus.
> Je souhaite donc placer mes vaches dans un endroit où elles
> pourraient continuer à vivre tranquillement. Ce sont des animaux
> gentils, rustiques et en pleine forme. Elles valorisent très bien
> les pâtures pauvres et sont habituées aux terrains accidentés,
> elles respectent parfaitement les clôtures électriques. Je suis
> conscient qu'il n'est pas facile de placer de gros animaux et peut-
> être vous ne pouvez pas directement m'aider, mais si vous
> connaissez un lieu qui pourrait accueillir mes animaux, même
> séparés, vous m'aideriez à trouver une fin heureuse à mon
> problème... j'aime mes vaches et ne veux pas les faire tuer ou les
> vendre à n'importe qui, mais je ne peux plus les assumer. Je suis
> donc prêt à les donner si je trouve un lieu où elles seront bien. »
>
> Désireux d'en savoir davantage sur ses motivations, je questionnais
> donc à nouveau Sandro et voici sa réponse :
>
> « Au départ, Bendola et sa mère Griva étaient dans un petit hameau
> de montagne, mais pour plusieurs raisons les gens qui s'en
> occupaient voulaient s'en séparer... Elles étaient traites matin et
> soir, et des fromages étaient fabriqués sans but commercial, juste
> pour la consommation du hameau. J'aime les vaches depuis que je
> suis gamin et comme les gens du hameau ne voulaient plus s'en
> occuper et cherchaient une solution, j'y suis d'abord allé pour les
> aider. Ca m'a beaucoup plu, j'avais un bon rapport avec la traite,
> la transformation du lait en fromages et yaourt, et bien sur avec
> ces deux vaches surtout.
> Comme les propriétaires des vaches voulaient s'en séparer de toute
> façon, et que je me passionnais de plus en plus pour ces animaux,
> quand ils m'ont annoncé qu'elles allaient partir à l'abattoir j'ai
> fait des démarches pour me faire prêter des terrains et je les ai
> recueillies... j'étais tellement passionné que les personnes qui
> avaient les vaches me les ont donné gratuitement.
> Au départ j'étais donc dans une démarche agricole, mais très jeune
> et à l'époque persuadé que je pourrais petit à petit vivre d'un
> petit cheptel, en restant dans une démarche artisanale de qualité,
> et respectueuse des animaux et de l'environnement.
> Griva était déjà âgée et j'ai arrêté de la traire et de la faire
> saillir, mais Bendola était jeune et j'ai continué avec elle la
> fabrication de fromages. Je me débrouillais pour la faire saillir,
> j'ai gardé les femelles et ne pouvant me permettre de garder les
> fils de mes vaches, j'ai vendu les mâles car c'était ma seule
> source de revenus avec les quelques fromages que je vendais "au
> noir". Vu que je travaillais à l'ancienne, quasiment sans aucune
> machine et pas de structure assez importante pour pouvoir répondre
> aux normes de plus en plus pointues et onéreuses, ça n'était pas
> gérable à long terme....
> Plein de rêves et d'espoir, j'ai suivi une formation agricole pour
> pouvoir m'installer dans une vraie ferme et vivre de mon travail,
> mais au fur et à mesure je me suis rendu compte que l'agriculture
> moderne est à l'opposé de ma façon de concevoir ce métier.
> A moins d'être riche, on ne peut pas faire les choses comme on
> l'entend dans ce domaine: dès qu'on fait appel aux aides et aux
> emprunts agricoles, on doit rentrer dans le jeu des organismes
> financiers qui m'ont clairement fait comprendre que mon projet ne
> les intéressait pas tel qu'il était. C'est un métier assez
> difficile et je ne pouvais accepter l'idée de devoir le faire à
> l'encontre de mes convictions, j'ai donc abandonné mon projet.
> Mais comme j'aime mes bêtes j'ai continué à les garder sans plus
> les exploiter du tout, et en travaillant à coté... ce qui n'est pas
> simple à gérer quand on n'a aucun statut agricole, très peu de
> moyens et qu'on occupe gratuitement des terrains abandonnés.
> Voila donc mon parcours avec mes animaux... depuis toutes ces
> années Griva nous a quitté à l'age honorable de 22 ans, Bendola et
> sa première fille Yuna ne sont maintenant plus très jeunes, et les
> trois plus jeunes n'ont jamais fait de veau.
> Donc pour les 5 j'ai le même problème: je ne peux même pas les
> laisser à un agriculteur en espérant qu'il les garde au moins
> quelques années, car elles ne sont pas intéressantes pour quelqu'un
> qui cherche la rentabilité... j'ai passé ces 10 ans à tout donner à
> mes vaches et même si aujourd'hui je ne peut plus les assumer,
> j'aimerai vraiment trouver une fin heureuse à cette belle histoire
> que j'ai vécu avec elles. Voila pourquoi je cherche des
> associations ou des fermes différentes du schéma classique
> d'exploitation des animaux, et que je vous ai contacté. »
>
> Depuis lors, je me démène afin d'aider Sandro à trouver une
> solution idéale pour lui et ses bêtes : notre petit refuge alsacien
> n'est en effet pas en mesure d'accueillir les cinq bêtes -nous
> avons du reste tant à faire localement !- et, de toute manière, il
> y a le problème -très coûteux- du transport vers un autre site.
> J'ai donc contacté de nombreuses associations dont la majorité
> n'ont même pas répondue ! L'OABA (Ouvre d'Assistance aux Bêtes
> d'Abattoirs) qui pourtant dispose de quelques « troupeaux du
> bonheur » et en qui j'avais mis beaucoup d'espoir, vient elle
> aussi, de se déclarer incapable d'accueillir les vaches de Sandro.
> J'avais, en désespoir de cause, même contacté certains éleveurs
> tout en connaissant leurs « méthodes ». Bref, aucune lueur d'espoir
> à ce jour !
> C'est donc vers vous que je me tourne désormais : peut-être que
> grâce à un appel dans la presse, une solution se présentera !
> Seriez-vous prête à y contribuer ?
>
> Dans l'espoir d'une quelconque réponse de votre part, bien
> cordialement !
> Jean-Louis SCHMITT (secrétariat de l'Arche de Noé)
> http://www.refugenoe.fr)

Les Vaches Rouges essaient de trouver une solution pour les 5 vaches. Elles habitent en Ardèche, pas très loin d'ici. Si vous connaissez un agriculteur qui est prêt à nous louer un pré convenable pour loger ces vaches sympathiques, laissez un message sur mon blog, avec vos coordonnés. Ou bien écrire à vacaroja63@yahoo.fr.

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