Sunday, June 24, 2007
Les amis des poules (2)
Samedi après-midi j'ai passé une heure devant Champion. Anaïs était avec moi. J'ai distribué des tracts PMAF pour informer les gens sur la différence entre les oeufs de poules en cage et de poules en liberté. Une femme qui se disait la directrice du magasin, accompagnée par une sorte de garde du corps d'aspect ménaçant, est sortie en fureur et en panique, agitant un des tracts à la main. Elle a crié que je ne dois pas distribuer des textes critiques de Champion. Je lui ai expliqué que ce n'est pas le cas, que les tracts informent les consommateurs de la différence entre les deux types d'oeufs, sans faire allusion à aucun supermarché. Je suggère qu'elle lise le tract avant de juger. Elle réfléchit deux secondes, puis elle revient à la charge: Je n'ai pas le droit de me mettre devant le supermarché. Mais si, c'est la rue Giscard de la Tour Fondue, vous voyez que je connais la géographie de Clermont-Ferrand. Même la mairie nous admettrait le droit de tracter dans une rue publique. Le garde-du-corps-d'aspect-ménacant avance vers moi. Ce n'est pas une rue publique! Evidemment il connait moins la géographie de Clermont que moi. En effet, il est difficile de reconnaître la rue Giscard de la Tour Fondue après les interventions de la mairie et des "développeurs". Ce qui était il y a dix ans une petite rue ancienne bordée de maisons aux escaliers de pierre de Volvic et de cheminées en faïence, a été transformé en vaste parking et centre commercial. Mais la rue est toujours là, au milieu. La directrice sort la troisième arme de sa collection: Vous savez que les gens ne sont plus respectueux, après avoir lu votre tract ils le jettent par terre, trouvez-vous juste que mes employés qui travaillent depuis cinq heures du matin doivent ramasser vos tracts?
La solution est simple. Au lieu de proposer le tract aux clients qui arrivent au magasin, je le proposerai à ceux qui quittent les lieux. Comme ça, les tracts jetés par terre ne seront pas à la charge des employés du supermarché.
Pendant les prochaines 45 minutes je n'ai remarqué qu'un seul tract qui trainait par terre. Les gens qui ne les veulent pas, ne les acceptent pas. Ceux qui sont intéressés les gardent pour les lire.
La solution est simple. Au lieu de proposer le tract aux clients qui arrivent au magasin, je le proposerai à ceux qui quittent les lieux. Comme ça, les tracts jetés par terre ne seront pas à la charge des employés du supermarché.
Pendant les prochaines 45 minutes je n'ai remarqué qu'un seul tract qui trainait par terre. Les gens qui ne les veulent pas, ne les acceptent pas. Ceux qui sont intéressés les gardent pour les lire.