Wednesday, November 01, 2006
Le matou
Le séducteur présumé de Zara est le roi de la rue. Son territoire - le quartier des Salins entre l'avenue de la Libération, l'église Jeanne d'Arc et la gendarmerie - lui appartient absolument. Il est blanc avec des taches grises, on dirait un beau chat dans un autre contexte. Dans ce contexte où il se trouve, les gens s'arrangent pour ne pas le voir, ne pas l'admirer, ne pas le critiquer. Comme ils ne voyaient pas Zara à l'époque où elle pèsait 500 grammes et mangeait dans les poubelles.
Depuis quelque temps il se trouve souvent sur le trottoir dans la rue de la Veuve Quelque Chose. Protégé par l'épaisseur des murs autour d'une fenêtre fermée donnant sur une cave, il me dit bonjour mais seulement si je lui parle d'abord. Un soir je l'ai trouvé en conversation avec un homme qui habite la même rue. L'homme m'a dit que les voisins s'entendent bien avec ce SDF félin, et effectivement il a l'air bien nourri actuellement. Mais quand l'hiver commencera, est-ce qu'on va l'inviter à se rechauffer chez eux?
Il ne faut pas se faire des illusions, la vie d'un chat de la rue est dure. Il a possiblement le sida ou une leucose, ou une des nombreuses autres maladies qui guettent les chats vulnérables. Mais avant que cette maladie se déclare, il risque de se faire écraser, surtout à la saison des amours, où il court les rues à la recherche des copines. Doit-on intervenir, le kidnapper, l'emmener chez un vétérinaire pour se faire opérer? Et après, on le remet dans la rue?
Mon vétérinaire est de moins en moins enthusiaste. Avant, il travaillait à moitié prix pour les chats de la rue que j'emmenais chez lui. Maintenant il dit:
- On ne peut pas faire du bénévolat,
en empôchant presque 200 euros pour enlever l'uterus de Zara. Il a raison, tout travail mérite salaire, mais sans la complicité des vétérinaires, les vraies bénévoles auront les mains liées.
Depuis quelque temps il se trouve souvent sur le trottoir dans la rue de la Veuve Quelque Chose. Protégé par l'épaisseur des murs autour d'une fenêtre fermée donnant sur une cave, il me dit bonjour mais seulement si je lui parle d'abord. Un soir je l'ai trouvé en conversation avec un homme qui habite la même rue. L'homme m'a dit que les voisins s'entendent bien avec ce SDF félin, et effectivement il a l'air bien nourri actuellement. Mais quand l'hiver commencera, est-ce qu'on va l'inviter à se rechauffer chez eux?
Il ne faut pas se faire des illusions, la vie d'un chat de la rue est dure. Il a possiblement le sida ou une leucose, ou une des nombreuses autres maladies qui guettent les chats vulnérables. Mais avant que cette maladie se déclare, il risque de se faire écraser, surtout à la saison des amours, où il court les rues à la recherche des copines. Doit-on intervenir, le kidnapper, l'emmener chez un vétérinaire pour se faire opérer? Et après, on le remet dans la rue?
Mon vétérinaire est de moins en moins enthusiaste. Avant, il travaillait à moitié prix pour les chats de la rue que j'emmenais chez lui. Maintenant il dit:
- On ne peut pas faire du bénévolat,
en empôchant presque 200 euros pour enlever l'uterus de Zara. Il a raison, tout travail mérite salaire, mais sans la complicité des vétérinaires, les vraies bénévoles auront les mains liées.