.comment-link {margin-left:.6em;}

Thursday, June 01, 2006

 

J'ai vu un Lièvre Blessé

Ce poème de Robert Burns m'a été envoyé par Vesna, qui voulait une traduction. Je le trouve tellement beau (le poème, pas la traduction) que je la copie sur le blog. La traduction a été vite faite, et n'a aucune prétention à un status littéraire, c'est seulement pour raconter l'histoire.

On seeing a Wounded Hare limp by me, which a fellow had just shot at.

INHUMAN man ! Curse on thy barb'rous art,

And blasted be thy murder-aiming eye ;

May never pity soothe thee with a sigh,

Nor never pleasure glad thy cruel heart !

Go live, poor wanderer of the wood and field,

The bitter little that of life remains :

No more the thickening brakes and verdant plains

To thee shall home, or food, or pastime yield.

Seek, mangled wretch, some place of wonted rest,

No more of rest, but now thy dying bed !

The sheltering rushes whistling o'er thy head,

The cold earth with thy bloody bosom prest.

Oft as by winding Nith I, musing, wait

The sober eve or hail the cheerful dawn,

I'll miss thee sporting o'er the dewy lawn,

And curse the ruffian's aim, and mourn thy hapless fate.

Robert Burns - 1789.



J'ai vu un Lièvre Blessé passer devant moi, en boitant, car un type venait de lui tirer dessus.
Homme MONSTRUEUX! Une malédiction sur ton art de barbare,
Et au diable ton oeil de meurtrier;
Que ni jamais la pitié te caresse,
Ni le plaisir rende heureux ton coeur cruel!
Va vivre, pauvre vagabond des bois et des prés,
Le peu de temps amer qui te reste de la vie:
Plus jamais les forêts épaisses et les plaines verdoyantes
Ne seront pour toi ni maison, ni nourriture, ni terrain de jeux.
Cherche, malheureux mutilé, un endroit pour te reposer,
Pas pour dormir, mais maintenant pour mourir!
Ton abri de roseaux sifflant dans le vent,
La terre froide qui berce ton corps ensanglanté.
Souvent, par les méandres du Nith, quand j'attendrai
La crépuscule sombre, ou pour saluer l'aube gaie,
Tu me manqueras, tes jeux sur l'herbe couverte de rosée,
Et je maudirai ce coup de voyou, et je pleurerai ton destin malheureux.

Robert Burns, 1789

Robert Burns est un poète très aimé par les Ecossais, par tout le monde. Il y a une "humanity" dans sa poèsie, mais aussi beaucoup d'animaux. "Le pou" par exemple, ou bien Bess la jument dont la belle queue est arrachée par les sorcières. A lire absolument. En anglais c'est difficile, car beaucoup de mots et d'expressions écossais, mais il y a certainement des (vraies) traductions. La Pleïade, par exemple?

Comments:
Merci pour cette découverte. Je ne connaissais pas ce poète, et vais chercher en français, car pour l'anglais ma compréhension n'était pas parfaite (ben oui, je n'avais pas saisi que tu nous le traduisais ensuite, donc j'ai vainement lu en anglais, pour ensuite Ouf souffler - quoique avec un tel poème on ne souffle pas vraiment !)
 
Post a Comment



<< Home

This page is powered by Blogger. Isn't yours?