Monday, May 29, 2006
La fête des mères
"Dieu ne pouvait être partout, alors il a créé la mère."
Proverbe Juif
J'ai reçu ce message sur une carte offerte par un de mes enfants pour la fête des mères. Et les mères des autres espèces? Antoinette, par exemple, qui a caché ses chatons pour les proteger d'une fin violente, puis les a portés dans sa bouche jusqu'au jardin de Maryse, ensuite les a allaités pendant 10 mois. Chattes, oiseaux, vaches, éléphantes, humaines, les mères aiment leurs enfants.
"...Trois, quatre heures passent. C'est aux aboiements des chiens que les déterreurs devinent que l'animal traqué, harcelé, n'est plus qu'une loque. Alors, un de leurs larbins ouvre le terrier avec une pelle et saisit au bout d'une longue pince une pauvre petite chose rousse, déchiquetée, souillée de terre et de sang. Une renarde qui ose encore se cabrer, yeux exorbités par la douleur, avec sans doute l'effroyable pensée de ses petits livrés à l'ennemi. On l'achève d'un coup de pistolet en même temps que sautent les bouchons de champagne. Quant aux renardeaux, tradition oblige, un bon coup de talon leur écrase la tête." (Paule Drouot).
J'ai trouvé cette citation dans un tract du ROC, une association anti-chasse. Samedi, Josée et moi nous nous sommes rendues dans l'Allier pour manifester notre désaccord avec les championnats de déterrage de blaireau. C'est un grand mystère pourquoi des hommes veulent passer leur temps libre à torturer les autres espèces. Comme j'ai suggéré au chasseur envoyé parler avec nous, pourquoi pas jouer au golf? Jardinage? Saut à l'élastique?
Grâce à une campagne de lettres envoyées aux préfets de l'Allier et du Cher, au maire du village et même à l'Evêque de Moulins, les chasseurs ont dû promettre de ne tuer aucun blaireau, et ils n'avaient pas le droit de chasser dans la forêt domaniale. Ils devaient se contenter des terriers sur des parcelles de forêt privées. Surtout, ils ne devaient pas toucher aux terriers habités par des femelles suitées. Mais, comme quelqu'un a déjà dit, c'est peu probable que les blaireaux vont mettre un panneau indiquant "femelle suitée" devant leur maison. Et comment est-ce qu'on peut être sûr que leurs activités se produisent dans le respect de la réglementation? On ne peut pas réglementer la bêtise humaine.
Un gentil gendarme a estimé le nombre des manifestants à 50. (Il y avait presque autant de gendarmes). Dans La Montagne de dimanche, un article important avec photo de la rencontre chasseurs/manifestants, a déclaré que nous étions 70. Tant mieux. Je ne sais jamais compter les gens. J'avais l'impression qu'on n'était pas très nombreux vu tout le bla-bla sur les listes pendant des semaines. J'imaginais qu'on serait des centaines, une petite armée des défenseurs des victimes.
Tiens, une autre chose que j'ai oublié: De retour à Clermont, Hervé m'a demandé si on avait vu les pinces utilisées par les chasseurs pour sortir l'animal de son terrier. J'avais honte de dire que non, en face du chasseur je n'ai pas pensé à lui demander de nous montrer ses pinces. En fait, j'ai trouvé la communication difficile. Eux, ils voulaient dialoguer avec nous, mais pour ma part, cela me rendait malade. J'ai fini par quitter le groupe pour marcher vers l'étang, où Anaïs s'est baignée en compagnie des chiens de chasse. Elle n'avait rien à leur dire non plus.
Proverbe Juif
J'ai reçu ce message sur une carte offerte par un de mes enfants pour la fête des mères. Et les mères des autres espèces? Antoinette, par exemple, qui a caché ses chatons pour les proteger d'une fin violente, puis les a portés dans sa bouche jusqu'au jardin de Maryse, ensuite les a allaités pendant 10 mois. Chattes, oiseaux, vaches, éléphantes, humaines, les mères aiment leurs enfants.
"...Trois, quatre heures passent. C'est aux aboiements des chiens que les déterreurs devinent que l'animal traqué, harcelé, n'est plus qu'une loque. Alors, un de leurs larbins ouvre le terrier avec une pelle et saisit au bout d'une longue pince une pauvre petite chose rousse, déchiquetée, souillée de terre et de sang. Une renarde qui ose encore se cabrer, yeux exorbités par la douleur, avec sans doute l'effroyable pensée de ses petits livrés à l'ennemi. On l'achève d'un coup de pistolet en même temps que sautent les bouchons de champagne. Quant aux renardeaux, tradition oblige, un bon coup de talon leur écrase la tête." (Paule Drouot).
J'ai trouvé cette citation dans un tract du ROC, une association anti-chasse. Samedi, Josée et moi nous nous sommes rendues dans l'Allier pour manifester notre désaccord avec les championnats de déterrage de blaireau. C'est un grand mystère pourquoi des hommes veulent passer leur temps libre à torturer les autres espèces. Comme j'ai suggéré au chasseur envoyé parler avec nous, pourquoi pas jouer au golf? Jardinage? Saut à l'élastique?
Grâce à une campagne de lettres envoyées aux préfets de l'Allier et du Cher, au maire du village et même à l'Evêque de Moulins, les chasseurs ont dû promettre de ne tuer aucun blaireau, et ils n'avaient pas le droit de chasser dans la forêt domaniale. Ils devaient se contenter des terriers sur des parcelles de forêt privées. Surtout, ils ne devaient pas toucher aux terriers habités par des femelles suitées. Mais, comme quelqu'un a déjà dit, c'est peu probable que les blaireaux vont mettre un panneau indiquant "femelle suitée" devant leur maison. Et comment est-ce qu'on peut être sûr que leurs activités se produisent dans le respect de la réglementation? On ne peut pas réglementer la bêtise humaine.
Un gentil gendarme a estimé le nombre des manifestants à 50. (Il y avait presque autant de gendarmes). Dans La Montagne de dimanche, un article important avec photo de la rencontre chasseurs/manifestants, a déclaré que nous étions 70. Tant mieux. Je ne sais jamais compter les gens. J'avais l'impression qu'on n'était pas très nombreux vu tout le bla-bla sur les listes pendant des semaines. J'imaginais qu'on serait des centaines, une petite armée des défenseurs des victimes.
Tiens, une autre chose que j'ai oublié: De retour à Clermont, Hervé m'a demandé si on avait vu les pinces utilisées par les chasseurs pour sortir l'animal de son terrier. J'avais honte de dire que non, en face du chasseur je n'ai pas pensé à lui demander de nous montrer ses pinces. En fait, j'ai trouvé la communication difficile. Eux, ils voulaient dialoguer avec nous, mais pour ma part, cela me rendait malade. J'ai fini par quitter le groupe pour marcher vers l'étang, où Anaïs s'est baignée en compagnie des chiens de chasse. Elle n'avait rien à leur dire non plus.