Les Vaches Rouges

Des nouvelles sur la mairie de Clermont-Ferrand. Il paraît que leur attitude répressive envers Les Vaches Rouges n'est pas tout à fait une vendetta personnelle. Ils détestent les associations qui aident les animaux. Ils détestent les animaux. Point finale. L'Association Protectrice des Animaux (APA) qui existe depuis longtemps dans la ville et qui gère le refuge pour chiens et chats, est traitée avec presque autant de dureté que nous. Bien qu'elle fait un service public indéniable (refuge, stérilisation, euthanasie, oui, ça aussi)elle ne reçoit pas une centime de l'argent public. Sauf si on compte les factures d'eau payées par la mairie, mais c'est tout. Aucune subvention en espèces. Dans une ville où Le Cercle des Amis du Cinéma, les groupes de peinture sur soie ou les jeux de société touche un petit cadeau de 500 euros minimum, rien pour l'APA.

Idem pour l'autre association pour les animaux, Coeur de Chat Clermontois. Elle a été créée récémment par une dame qui garde 70 chats chez elle (dans de très bonnes conditions, parole de journaliste) et se ruine rapidement. Elle avait demandé de l'aide pour les stérilisations des chats de la rue, la mairie la lui a refusée.

La Montagne, vous le connaissez? C'est le journal que les vieux sont en train de lire dans "La Soupe aux Choux". C'était le journal pour lequel Alexandre Vialatte écrivait des articles. Aujourd'hui son heure de gloire est passée. Les quelques articles sont tellement mal écrits qu'ils sont difficiles à comprendre. (Sauf, bien sûr, les articles lucides mais occasionnels de Josée Barnerias sur les animaux). Pour le reste, c'est les activités des associations de pêche, de boules et du troisième âge. En plus, il paraît que le redacteur en chef est afficionado. Dans un moment de délire, je lui ai expliqué notre problème avec la mairie, en demandant que la Montagne fasse une petite enquête. Pas de réponse.

le 9 décembre. Un mois plus tard. Nous avons passés 3 semaines sans internet, merci Wanadoo, votre service technique est exemplaire. Vous les payez combien? Ils sont complètement démotivés.

Revenons au titre de ce blog. Anaïs avait besoin d'une nouvelle laisse; l'ancienne, une longe à cheval, venait de passer l'arme à gauche après avoir fait partie de nos promenades depuis 10 ans. Anaïs croit qu'à son âge elle n'a pas besoin de laisse. C'est vrai la plupart du temps. Cependant, j'en avais marre d'être engueulée par les hommes en uniforme qui patrollent le Jardin Lecoq. En plus, bien qu'Anaïs me promet de rester sagement à l'entrée du supermarché bio, après cinq minutes je la retrouve en train de peser des kiwis dans la section fruits et légumes. C'est pire dans le supermarché Casino. L'ancien vigile, noir et sympathique, ne faisait pas d'histoires quand Anaïs passait la ligne des caisses. Son remplaçant, blanc et aggressif, m'accable d'injures dès qu'Anaïs essaie de me trouver. Donc il faut absolument acheter une nouvelle laisse. C'est Harry qui s'en charge. Il va chez Alimaland, oû ils ont toute une gamme de couleurs des laisses non cuir. J'aurais choisi le rouge. H. achète le noir. Très chic le noir, en plus le chien est noir. Sauf que je ne la retrouve jamais. Si j'oublie de la raccrocher dans l'entrée, je passe une demi-heure avant chaque promenade à la rechercher. Le rouge est criant: il dit: "Me voici!" Le noir se cache. Finalement, c'est souvent Anaïs, excédée, qui retrouve sa laisse enterrée sous des affiches Fourrure Torture. On peut sortir.