Sunday, October 30, 2005
Nos morituri................
J'avais peur, imaginant le pire. La police municipale? Les CRS? La gestapo? Tous les conseilleurs municipaux ensemble? Je ne savais pas quoi attendre. Je serais prête à partir tout de suite, donc j'ai emmené le minimum: petite table de pique nique, quelques tracts, notre nouvelle pétition contre les cirques. Pas de pancartes, aucune chose pour attirer l'attention vers nous.
Annie nous attendait dans la rue du 11 Novembre. Elle gardait son petit fils, donc elle ne pouvait pas nous aider, mais elle est venue comme témoin au cas où Astérix allait nous faire un guet-apens. Dominique et Nicole n'étaient pas en retard, et on a commencé tout de suite à faire signer la nouvelle pétition. Beaucoup de gens sont venus à cause de l'article sympathique dans Info. Il ne faut jamais sous-estimer le pouvoir de la presse écrite.
Un monsieur nous a confié l'horreur que lui a inspiré la vue d'une vache en train de se faire couper les cornes:
- On m'a toujours dit que les cornes des vaches sont comme nos ongles, mais en fait elles sont pleines de sang. On les a coupé avec une espèce de tronçonneuse, c'était une boucherie!
Quand la police municipale est enfin arrivée, (en voiture, dans une rue piétonne pleine de monde), c'était ce monsieur qui est allé leur parler. Le sherriff et son député sont partis sans nous rien dire. J'avais l'impression d'être entourée de bonnes fées, surtout après l'arrivée de Hervé. Hervé travaille pour le Sofres, il est professionnel des sondages. Il nous a donné 2 heures de son temps, et on ne pouvait qu'admirer sa façon d'aborder les gens dans la rue pour les faire signer la pétition.
Un couple de retraités adorables: la femme nous a raconté la détresse des vaches près de la Chaise Dieu laissées sans eau en hiver, elles sont censées manger de la neige. On entend tout le temps ces histoires de maltraitance des animaux visibles, c'est à dire, ceux qui ne sont pas enfermés dans les élevages industriels. Et, bien sûr, la DSV ne fait rien. Son mari n'avait pas d'histoire de vaches, mais à l'âge de 17ans il a parachuté en Normandie pendant le débarquement, et s'est battu dans le 2eme DB de Leclerc.
Beaucoup de retrouvailles, et de nouveaux amis. Je ne raconterai pas tout, plus de temps. Mais, une chose est certaine, c'était un après-midi de bonheur. Je crois que c'était possible grâce à tous les lettres, emails et faxes envoyés à la mairie. Merci à tous ceux qui ont écrit pour nous.
A la personne qui m'a suggéré d'écrire au maire et à tous les membres du conseil individuellement: très bonne idée, je vais le faire.
Annie nous attendait dans la rue du 11 Novembre. Elle gardait son petit fils, donc elle ne pouvait pas nous aider, mais elle est venue comme témoin au cas où Astérix allait nous faire un guet-apens. Dominique et Nicole n'étaient pas en retard, et on a commencé tout de suite à faire signer la nouvelle pétition. Beaucoup de gens sont venus à cause de l'article sympathique dans Info. Il ne faut jamais sous-estimer le pouvoir de la presse écrite.
Un monsieur nous a confié l'horreur que lui a inspiré la vue d'une vache en train de se faire couper les cornes:
- On m'a toujours dit que les cornes des vaches sont comme nos ongles, mais en fait elles sont pleines de sang. On les a coupé avec une espèce de tronçonneuse, c'était une boucherie!
Quand la police municipale est enfin arrivée, (en voiture, dans une rue piétonne pleine de monde), c'était ce monsieur qui est allé leur parler. Le sherriff et son député sont partis sans nous rien dire. J'avais l'impression d'être entourée de bonnes fées, surtout après l'arrivée de Hervé. Hervé travaille pour le Sofres, il est professionnel des sondages. Il nous a donné 2 heures de son temps, et on ne pouvait qu'admirer sa façon d'aborder les gens dans la rue pour les faire signer la pétition.
Un couple de retraités adorables: la femme nous a raconté la détresse des vaches près de la Chaise Dieu laissées sans eau en hiver, elles sont censées manger de la neige. On entend tout le temps ces histoires de maltraitance des animaux visibles, c'est à dire, ceux qui ne sont pas enfermés dans les élevages industriels. Et, bien sûr, la DSV ne fait rien. Son mari n'avait pas d'histoire de vaches, mais à l'âge de 17ans il a parachuté en Normandie pendant le débarquement, et s'est battu dans le 2eme DB de Leclerc.
Beaucoup de retrouvailles, et de nouveaux amis. Je ne raconterai pas tout, plus de temps. Mais, une chose est certaine, c'était un après-midi de bonheur. Je crois que c'était possible grâce à tous les lettres, emails et faxes envoyés à la mairie. Merci à tous ceux qui ont écrit pour nous.
A la personne qui m'a suggéré d'écrire au maire et à tous les membres du conseil individuellement: très bonne idée, je vais le faire.
Friday, October 28, 2005
Astérix
Cet après-midi, j'ai parlé à la radio France Bleu Pays d'Auvergne. Mylène Baganas m'avait gentiment invité à dire quelques mots au sujet de la pétition contre les cirques à Clermont-Ferrand. J'étais devenue une experte sur les pachydermes, mais je n'avais pas le temps de dire grande chose, ni sur les pachydermes ni sur les fauves ni sur aucun animal. J'ai pu dire l'essentiel, que nous serons dans la rue du 11 Novembre demain après-midi.
Il y a 15 jours on a eu notre premier stand de la rentrée. J'étais en train de parler avec deux jeunes qui venaient de signer une pétition contre la vivisection, lorsque j'ai entendu une voix au niveau de mon coude.
- Vous-avez l'autorisation d'être ici?
Le propriétaire de la voix avait une moustache grisâtre tombante à la Astérix, la taille du Gaulois aussi. Malheureusement, ce n'était pas lui, mais Pascal Genet, l'adjoint au maire, qui depuis un an oublie de répondre à nos demandes de l'autorisation, ou bien nous accuse de faire du prosélytisme pour les causes non partagées par la population. Quand il a commencé à s'exciter, les deux jeunes lui ont dit qu'ils nous soutenaient complètement dans notre travail pour les animaux. Un autre jeune homme qui tenait une table à côté pour aider les Chinois persécutés,
a traversé le trottoir pour nous soutenir aussi. Astérix s'est barré.
Il y a 15 jours on a eu notre premier stand de la rentrée. J'étais en train de parler avec deux jeunes qui venaient de signer une pétition contre la vivisection, lorsque j'ai entendu une voix au niveau de mon coude.
- Vous-avez l'autorisation d'être ici?
Le propriétaire de la voix avait une moustache grisâtre tombante à la Astérix, la taille du Gaulois aussi. Malheureusement, ce n'était pas lui, mais Pascal Genet, l'adjoint au maire, qui depuis un an oublie de répondre à nos demandes de l'autorisation, ou bien nous accuse de faire du prosélytisme pour les causes non partagées par la population. Quand il a commencé à s'exciter, les deux jeunes lui ont dit qu'ils nous soutenaient complètement dans notre travail pour les animaux. Un autre jeune homme qui tenait une table à côté pour aider les Chinois persécutés,
a traversé le trottoir pour nous soutenir aussi. Astérix s'est barré.