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Sunday, July 17, 2005

 

Bronzer sans cruauté

J'avais des pancartes, des tracts, des listes des produits non-testés sur les animaux, des échantillons et de la publicité Occitane, et aussi de la pub pour les produits de soleil trouvés dans notre magasin bio. J'avais la table pliante et une chaise, et cette fois je n'ai pas oublié la boîte pour recueillir des euros. Les vendeurs commencent à s'installer au marché aux puces très tôt. Quand je suis arrivée, vers 6h15, ça bougeait. Les gens se promenaient, regardaient, touchaient, demandaient le prix, s'éloignaient, revenaient. Les vendeurs rangeaient leurs articles à vendre, buvaient du café, papotaient avec leurs voisins, se grattaient, baillaient. De temps en temps ils vendaient un article ou deux, et c'était d'un air étonné qu'ils comptaient leur argent, et recommencaient à ranger les articles qui leur restaient.

C'était la première fois que je fais une table d'info pour les animaux dans un marché. Pourtant, je connais bien les puces des Salins, j'ai vendu plein de choses ici. Maintenant, je ne vends rien, tout est gratuit.

Des gens viennent regarder les pancartes, ils font des grimaces, puis ils s'en vont. Personne ne veut des crèmes Occitane gratuites. Personne ne demande de signer une pétition. Personne ne lit les tracts. Mais qu'est-ce qui se passe? Quand nous faisons des stands en centre ville, les gens s'arrêtent, on parle, ils signent des pétitions, et tout le reste. Ici, il n'y a aucun contact.

Vers 9 heures le gérant s'approche. Nous nous sommes reconnus. C'est un homme qui, en 1999, a permis aux tortionnaires de vendre des cochons d'Inde aux puces. Les animaux étaient exposés en plein soleil, et quand on a cherché le gérant il n'était pas disponible. En effet, il dormait dans sa voiture. Aujourd'hui il est disponible. Il aime les animaux, mais je n'ai pas le droit d'être là parce que je ne vends rien. Il me rend mon argent, et je pars.

Win a few, lose a few. Maintenant, je dois écrire une lettre à la mairie demandant le droit de faire une table en centre ville. Ce que je crains, c'est le refus comme la dernière fois, avec références au prosélytisme et aux croyances étrangères à notre population. Oh dear. Il n'y a jamais de solution facile.

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