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Friday, June 10, 2005

 

Sacrifice

Vous souvenez-vous du film "Le Parrain"? Quand il se reveille, et trouve la tête coupée de son cheval sur son lit? Ce matin j'ai mal réagi quand j'ai découvert un oiseau mort, heureusement pas sur mon lit, mais juste à côté. Une merlette je pense, mais je ne suis jamais sûre des oiseaux européens. N'ayant plus de jardin pour l'enterrer c'était plutôt la poubelle, emballée d'abord dans deux sacs en plastique.

Les chats étaient très contents, surtout la petite Aïda. Je ne sais pas qui a assassiné la merlette, mais c'était probablement Aïda qui avait l'idée géniale de me l'apporter au lit. C'est aux moments comme ceci qu'Isabeau me manque: elle n'auraient jamais permis ça. Ma chambre était son territoire, et elle la défendait contre les invasions barbares.

Les barbares avaient très faim après toute leur activité matinale, et pendant quelques minutes tout ce qu'on entendait c'était le bruit des croquettes en train d'être broyées.

Nous disons rarement "nos chats". On les appelle plutôt "les Dellaroos", forme australienne de "Famille de la Rue". Antoinette, enceinte, se trouvait litéralement dans la rue. Après s'être accouchée dans une maison abandonnée, elle a apporté sa petite famille dans le jardin de mes voisins, où je les ai recupérés. Personne ne voulant adopter ces chatons sauvages, toute la famille est restée ensemble. Depuis la mort d'Isabeau, les Dellaroos commencent à revendiquer leurs droits. Isi les méprisait. Elle, qui avait une grande-mère Angora, qui connaissait son père et en plus qui est née dans une cuisine, se trouvait infiniment supérieure à ces chats de village. La seule chose qui les liait c'était la couleur: tout le monde était noir.

Maintenant libérés de l'oeil critique d'Isabeau, les Dellaroos deviendront-ils moins effacés? moins sauvages? Où bien, deviendront-ils plutôt des tueurs en série?

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