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Tuesday, April 05, 2005

 

Les maîtres du monde

Sur les infos de 20h hier soir, une jeune femme qui faisait ses valises pour aller à Rome pour les obsèques du Pape. Elle avait l'air résolument moderne, et le journaliste lui a demandé si elle était complètement d'accord avec l'enseignement du Pape, par exemple sur la contraception et l'avortement.....
Sa réaction était vive. La grandeur de l'homme, capable d'assumer sa noblesse, il faut mériter sa souveraineté sur la nature, etcetera. Finalement, emportée par ses paroles, elle a laché:
- On n'est pas des bêtes!
Chez nous, on n'a pas vraiment compris ce qu'elle voulait dire par cette remarque. Est-ce qu'elle croit que les animaux pratiquent l'avortement, où qu'ils achètent des préservatifs?

Comments:
Jane écrit : << emportée par ses paroles, elle a laché:
- On n'est pas des bêtes! >>

Sur un dessin humoristique paru il y a plusieurs années dans "Courrier International", il y avait cette bulle : << Les immigrés nous ressemblent. C'est pour cela qu'on en a peur. >>

<< La thématique de la différence [entre les humains et les non-humains] serait avant tout utile à la définition de l'humain dont l'essence est construite par rapport à un contre-modèle nommé "animalité". Cette différence tiendrait plus dans le fait de la formaliser, de la réitérer et d'y croire, que dans une quelconque donnée effective. La différence entre l'homme et l'animal résiderait, en définitive, dans ce discours sur la différence, c'est-à-dire dans la volonté de différer. Si l'écart était clair et assignable à quelque chose de précis, point ne serait besoin d'y revenir constamment.>>
Florence Burgat, "Animal mon prochain", page 167
 
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